Le parcours tumultueux de Peloton soulève une question : comment une entreprise qui a atteint des sommets vertigineux peut-elle s’effondrer en un clin d’œil ?
Durant les cinq dernières années, Peloton a vécu une succession d’événements illustrant les hauts et bas extrêmes de l’industrie du fitness à domicile. Le confinement mondial a propulsé la marque vers des sommets inédits, avant que des problèmes tels que le surinvestissement, des rappels de produits, des licenciements massifs et le départ des dirigeants ne ramènent la marque à une réalité bien plus terre à terre. Qu’est-ce qui a vraiment causé cette montée et cette chute dramatique ?
À la mi-2024, la situation de Peloton reste précaire mais pas désespérée. Un refinancement massif de la dette a permis d’éviter une crise de liquidité majeure. Cependant, cette bouffée d’air frais est survenue dans un contexte de réduction de 15 % des effectifs et du départ du PDG Barry McCarthy, peu après deux ans de service.
Peloton espère retrouver son équilibre en jouant sur son offre de contenu numérique plutôt que sur les ventes de matériel.
Avec la réouverture des salles de sport et d’autres alternatives d’exercice, les ventes de Peloton se sont effondrées et nombre d’anciens utilisateurs ont abandonné leur équipement devenu encombrant. Cela a ouvert une opportunité pour deux entrepreneurs de la côte Est. Mais comment ces opportunistes pourraient transformer ces vélos inutilisés en une entreprise florissante ?
Trade My Spin, fondée par Ari Kimmelfeld, est née de son besoin de trouver une solution pratique pour acheter un vélo Peloton d’occasion. Les inconvénients liés à l’achat d’équipement volumineux ont poussé Kimmelfeld à lancer un projet logistique pour faciliter la vente et l’achat de ces équipements d’occasion. Est-ce que ce modèle d’affaires pourrait être la clé d’une nouvelle vie pour Peloton ?
Kimmelfeld a d’abord lancé un projet pilote avant de rencontrer Joey Benjamini, expert en logistique, ce qui a transformé cette petite opération en une entreprise viable. Leur but ? Convaincre Peloton que leur relation est symbiotique plutôt qu’antagonistique. Est-ce que Peloton comprendra l’avantage de garder ses utilisateurs via le marché d’occasion plutôt que de les perdre entièrement ?
En effet, chaque vélo d’occasion vendu par Trade My Spin représente potentiellement un nouvel abonné pour la plateforme de contenu de Peloton. Cependant, cette logique suffira-t-elle pour convaincre une entreprise cherchant une reprise économique rapide ?
En plus du fitness, Trade My Spin envisage d’élargir son marché à d’autres objets volumineux en s’appuyant sur son réseau croissant de contractants. Quel sera l’impact de cette stratégie sur l’industrie du fitness et au-delà ?
Alors que l’histoire de Peloton continue de se dérouler, la question demeure : le succès futur de cette entreprise reposera-t-il davantage sur la vente de contenus que de matériels ?
Source : Techcrunch