« Si vous avez deux solutions, choisissez la plus drôle ». — Loi de Murphy (version tech). Elon Musk et son chatbot Grok nous offrent une nouvelle scène de comédie involontaire digne des meilleurs sketchs de stand-up. Cette fois-ci, il s’agit de fausses informations sur la vice-présidente Kamala Harris qui se sont propagées à la vitesse de la lumière sur X, le réseau social autrefois connu sous le nom de Twitter. Attention, spoiler: ça finit en cacophonie.
Récemment, cinq secrétaires d’état américains ont pris la plume pour adresser une lettre ouverte aux bureaux d’Elon Musk. Les signataires, dont Steve Simon du Minnesota et Al Schmidt de Pennsylvanie, demandent des modifications immédiates pour que le chatbot Grok cesse de semer la zizanie en cette année cruciale d’élections. Leur crainte? La désinformation qui coule à flots, menaçant d’influencer les électeurs de manière néfaste.
Tout a commencé un certain 21 juillet, lorsque le président Joe Biden a annoncé qu’il suspendait sa candidature à sa propre réélection. Aussitôt, Grok se mit à déblatérer des sornettes sur les délais de candidatures prétendument passés dans neuf états. Spoiler alert: rien de tout ça n’était vrai. Pourtant, les fausses informations se sont répandues comme une traînée de poudre avant d’être corrigées dix jours plus tard. Dix jours, c’est une éternité sur internet!
Quand la technologie dérape, la véracité s’évapore.
Ce qui est problématique, c’est que Grok n’est accessible qu’aux abonnés X Premium et Premium+, mais cela n’a pas empêché les fake news de s’immiscer partout. Malgré un avertissement demandant de vérifier les informations, les rumeurs se sont multipliées comme des petits pains, aidées par des utilisateurs zélés et mal informés. En somme, on a assisté à une belle démonstration de la loi de l’effet amplifiant des réseaux sociaux.
Il faut dire que Musk n’a pas exactement un parcours sans accrocs en matière de modération. Après avoir viré une bonne partie des ingénieurs chargés de la sécurité et de la confiance, X reste moins modéré que d’autres plateformes, selon de nombreuses analyses.
Ce comique de situation a atteint son paroxysme lorsque Musk a partagé une vidéo deepfake de Harris, avouant prétendument qu’elle serait une « diversity hire ». Et comme si cela ne suffisait pas, il a enchaîné avec un post annonçant qu’une « guerre civile est inévitable », mettant ainsi de l’huile sur le feu des émeutes au Royaume-Uni.
Source : Techcrunch