« Quand il n’y a pas de règle, c’est toujours les données qui trinquent. » – Un sage data-scientiste anonyme
Amis techophiles et adeptes de l’insolite, attachez vos ceintures ! L’Irlande n’a pas peur du grand méchant Musk. Le Data Protection Commission (DPC) d’Irelande a décidé de croquer dans l’igloo de Twitter (désormais X, pour les intimes) en le traînant devant la Haute Cour. Mais pourquoi, me demanderez-vous entre deux cafés ? Eh bien, le géant américain aurait utilisé les posts publics de ses utilisateurs européens pour entraîner ses jouets d’intelligence artificielle, sans demander la permission. Ça râle dur au pays des trèfles !
Tout a commencé en juillet, quand X a décidé d’activer automatiquement une nouvelle fonctionnalité permettant d’utiliser les posts publics des utilisateurs pour nourrir son chatbot super intelligent, baptisé Grok. La DPC, en mode « furax », a confié à TechCrunch qu’elle avait des discussions sérieuses avec X depuis des mois. Pourtant, surprise ! Les utilisateurs ont découvert l’activation sans avertissement précis. Heureusement, une page d’aide explique comment se désinscrire, mais bon… Encore eût-il fallu être au courant que c’était activé !
La DPC ne mâche pas ses mots : même si X a mis en place un mécanisme de désinscription, ce n’est pas suffisant ! Il reste beaucoup d’Européens pris au piège de cette activation forcée sans ladite « protection ». Pour l’agence, l’utilisation des données des utilisateurs européens pour former Grok constitue une violation pure et simple du Règlement général sur la protection des données (RGPD). Ne pas offrir un moyen de refuser en temps voulu ? Encore une infraction au RGPD. Musk, encore un effort pour nous comprendre !
Un utilisateur sans protection est un utilisateur en colère.
Selon TechCrunch, une entreprise doit avoir au moins une base légale pour traiter les données des utilisateurs européens conformément au RGPD. Cela pourrait être le consentement explicite de l’utilisateur ou la nécessité de remplir des obligations contractuelles. Des exceptions existent, mais la plainte de la DPC suggère que X est déjà hors-jeu. Peut-être qu’Elon aurait dû lire les petits caractères du RGPD…
Mais attendez, ce n’est pas tout ! L’équipe irlandaise de Musk, alias Twitter International, a refusé de cesser de traiter les données des utilisateurs et de retarder le lancement de la prochaine version de Grok, malgré les demandes pressantes de la DPC. Maintenant, l’agence veut que la cour suspende ou interdise carrément X de former son IA avec ces données. Si la cour donne un carton rouge à X, l’entreprise pourrait écoper d’une amende allant jusqu’à 4 % de son chiffre d’affaires mondial. Électron libre ou ticket pour la faillite ?
Source : Engadget