La violence qui a secoué l’Angleterre et l’Irlande du Nord est-elle le résultat direct de la désinformation en ligne?
Le gouvernement britannique pense qu’une régulation plus stricte des plateformes technologiques pourrait être nécessaire après plusieurs jours d’émeutes alimentées par la désinformation en ligne. Que contient exactement cette loi sur la sécurité en ligne, et pourquoi est-elle si controversée?
Adoptée en septembre 2023, cette législation impose aux plateformes diffusant des communications inter-utilisateurs de supprimer les contenus illégaux et de protéger les utilisateurs contre d’autres dangers comme le discours de haine, sous peine de lourdes sanctions financières. Mais est-ce suffisant pour stopper la vague de haine en ligne qui alimente les troubles civils?
Des voix critiques affirment que la loi est mal rédigée et ne cible pas les modèles économiques des plateformes.
Le Premier ministre Keir Starmer a annoncé une révision de la loi, soulignant que ceux qui incitent à la haine en ligne sont déjà condamnés. Mais est-ce seulement le début d’une véritable régulation des réseaux sociaux? Le maire de Londres, Sadiq Khan, a qualifié la législation de « non adaptée à son but ». Cette critique sévère remet-elle en question l’efficacité de la loi?
Les récentes violences ont été exacerbées par une fausse information accusant à tort un demandeur d’asile musulman d’un meurtre. Pourquoi ces mensonges trouvent-ils un écho si puissant sur les réseaux sociaux? Une femme britannique a même été arrêtée pour avoir fomenté la haine raciale avec des publications mensongères, soulignant le danger que représente cette désinformation virale.
Mais la problématique ne s’arrête pas là. Comment les plateformes comme Facebook ou X (anciennement Twitter) appliquent-elles réellement leurs propres règles contre la propagation de la haine et de la désinformation? Elles ont souvent été accusées de manque de transparence et d’efficacité.
Avec la mise en œuvre complète de la loi prévue pour l’année prochaine, les grandes plateformes seront-elles enfin tenues de rendre des comptes? Quelles mesures concrètes peuvent-elles prendre pour éviter de devenir des vecteurs de désinformation et de discours de haine?
Source : Techcrunch