Comment une entreprise historique comme CNH Industrial, célèbre pour sa gestion de marques légendaires comme Ferrari, a-t-elle pu manquer le train de l’innovation technologique dans l’agriculture? C’est le défi auquel Michele Lombardi a été confronté en 2019. Pourquoi une telle entreprise n’avait-elle pas encore percé dans le monde des startups agtech?
Lombardi, un vétéran audacieux de l’entreprise, a été chargé de créer cette dynamique. Mais comment part-on de zéro pour devenir un acteur majeur du secteur? Il a raconté à TechCrunch que CNH était coincée, incapable de construire un pipeline de transactions fructueuses. Pour y remédier, Lombardi a misé sur les capital-risqueurs, sachant que ces derniers cherchaient des sorties pour leurs investissements.
En quelques années, Lombardi et son équipe – maintenant composée de 14 personnes – ont tissé ce réseau indispensable qui manquait cruellement. Leurs efforts ont abouti à 12 transactions en cinq ans, sachant que chaque partenariat technologique allait des logiciels de gestion de ferme aux images de drones alimentés par IA, en passant par la navigation par satellite.
CNH a profité de la crise actuelle pour renforcer sa présence dans le secteur technologique de l’agriculture.
Cette expansion a eu lieu à un moment où les investissements en agtech traversaient une période difficile. Mais Lombardi voit cela comme une opportunité en or. Dans un marché réduit, les bonnes idées sont non seulement plus abordables mais aussi plus faciles à identifier. Le paysage, après ce nettoyage, en sortira plus fort, a-t-il déclaré.
Comment Michele Lombardi est-il arrivé à ce point? Son parcours chez CNH est impressionnant, avec des expériences à travers le monde comprenant des pays comme la Chine, la Thaïlande, et l’Australie. Sa stratégie pour l’investissement est tout aussi singulière: moins de focus sur les retours financiers traditionnels, plus de focus sur l’accélération de la feuille de route technologique de CNH.
Le groupe a généré environ 20 milliards de dollars de revenus chaque année, ce qui permet à Lombardi d’adopter une approche plus stratégique. Son équipe ne se contente pas de chercher des retours sur investissement mais évalue également comment chaque startup peut s’intégrer dans leur écosystème et contribuer à leur industrie.
Finalement, Lombardi accorde une importance particulière aux interactions humaines lorsqu’il évalue une startup. Il préfère des rencontres en personne pour jauger la sincérité et la collaboration de ses interlocuteurs. En observant leurs réactions face à ses questions plus que leurs discours préfabriqués, il détermine s’il veut s’engager davantage.
Alors, comment CNH et Lombardi continueront-ils à naviguer dans ces eaux agitées? Et surtout, quelles startups auront la chance de collaborer avec ce géant de l’industrie?
Source : Techcrunch