Comment une collaboration entre des géants technologiques pourrait-elle redéfinir la défense militaire ? C’est la question que soulève la récente victoire d’Anduril et Palantir avec le projet TITAN. Le premier Tactical Intelligence Targeting Access Node (TITAN) a été livré, marquant une étape cruciale dans leur contrat de 178 millions de dollars avec l’armée américaine. Cette alliance entre Palantir, principalement axé sur les logiciels, et Anduril, spécialisé dans les éléments matériels, nous amène à réfléchir sur l’évolution des startups technologiques dans le domaine de la défense.
Palantir a remporté le contrat pour la partie matérielle en mars après un processus de conception de prototype intense contre RTX, anciennement Raytheon. À titre de comparaison, Raytheon, l’une des principales entreprises de défense, affiche une capitalisation boursière d’environ 155 milliards de dollars, éclipsant les 66 milliards de Palantir et les 14 milliards d’Anduril. Cette situation donne une idée des enjeux et des ressources nécessaires pour percer dans ce marché compétitif.
Tom Keane, vice-président senior de l’ingénierie chez Anduril, avait promis en mars que l’équipe Anduril-Palantir livrerait le prototype TITAN en quelques mois seulement. Chose promise, chose due : environ quatre mois plus tard, les entreprises ont respecté leur engagement. La prochaine étape consistera pour les soldats à mettre à l’épreuve ce prototype lors d’un processus de test exhaustif.
« Les startups technologiques de la défense prouveront qu’elles peuvent rivaliser avec les géants établis. »
Pour Anduril, être inclus dans ce contrat par Palantir représente une opportunité d’ampleur. Anduril, à l’origine une entreprise de logiciels spécialisée dans les outils de surveillance pour le contrôle des frontières, illustre ici comment les startups peuvent décrocher des contrats majeurs impliquant des composants matériels. Bryant Choung, vice-président senior de la défense chez Palantir, a déclaré en mars qu’ils pourraient être les premiers pionniers dans ce domaine, mais certainement pas les seuls.
Les ambitions d’Anduril vont au-delà de la sous-traitance; l’entreprise vise désormais à être le principal contractant sur des marchés importants. Finaliste pour le programme d’avion de combat collaboratif, Anduril a annoncé son intention de concourir en tant que principal contractant pour un futur programme concernant un intercepteur supersonique conçu pour abattre des missiles de croisière. Ce développement marque-t-il le début d’une nouvelle ère pour les startups technologiques dans la défense militaire ?
Source : Techcrunch