black and white rectangular frame

Credits image : Tobias Tullius / Unsplash

Réseaux sociauxTechnologie
0

Meta-morphose ou Meta-mystère?

« La technologie nous permet de faire plus de choses, tandis que les entreprises de technologie nous permettent d’en faire moins. » – Anonyme 

Dans un coup de théâtre inattendu, Meta a décidé de mettre fin à CrowdTangle, l’outil préféré des journalistes et des chercheurs pour analyser la propagation de la désinformation sur Facebook et Instagram. À sa place, Meta présente une nouvelle coqueluche : la Content Library. Mais attention, cette dernière est réservée à une élite de chercheurs académiques et d’institutions à but non lucratif qualifiées. Les journalistes ordinaires? Eeh, pas pour vous !

Meta semble offrir un cadeau empoisonné, car ceux qui ont pu tester la Content Library indiquent qu’elle est moins fonctionnelle, moins accessible, et que leur expérience utilisateur était digne d’un casse-tête chinois. Quant au timing de cette décision, juste avant une des élections les plus délicates de l’histoire américaine, cela suscite des questions et même des lettres indignées de toute la communauté de la recherche. 

Meta semble changer les règles en pleine partie.

Lors de la conférence de MIT Technology Review, Nick Clegg, le président des affaires mondiales de Meta, décrivait CrowdTangle comme un outil désuet, incapable de fournir des insights complets et précis sur l’activité en ligne. Curieusement, c’est le même outil que Meta promouvait encore en 2020 comme un remède miracle contre la désinformation électorale. Ça sent un peu l’ironie, non ?

Meta affirme désormais que la Content Library permet une analyse plus détaillée de ce que les utilisateurs voient réellement, incluant des données multimédias et bientôt des contenus de Threads. Cependant, ceux qui connaissent bien CrowdTangle, comme Cameron Hickey de la National Conference on Citizenship, ne sont pas convaincus. Selon lui, la nouvelle bibliothèque n’offre que 1% des fonctionnalités précédentes, incapables de fournir des informations complètes sur des acteurs influents comme CNN.

Les nouvelles fonctionnalités sont peut-être attrayantes sur le papier, mais les chercheurs regrettent la perte d’accès aux comptes à haute popularité, cruciaux pour comprendre les dynamiques influentes sur les réseaux sociaux. Ce qui était un outil sophistiqué et autonome est maintenant réduit à une version simplifiée et très limitée.

Et comme le note Brandi Geurkink, directrice exécutive de la Coalition for Independent Technology Research, moins de groupes pourront surveiller les agissements en ligne pendant cette année électorale vitalement importante. L’ironie de l’histoire? Meta prétend mieux nous informer, alors qu’en réalité, nous sommes tous un peu plus dans le flou.

En fin de compte, il semble que dans le monde de la technologie, les plus petites décisions peuvent avoir les plus grands impacts. Et pour les journalistes, la nouvelle bibliothèque de Meta est loin d’être une page blanche à exploiter, mais plutôt un labyrinthe sans sortie.

Allez Meta, peut-être qu’un retour en arrière à CrowdTangle serait le bon « click ». 

Source : Techcrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.