“Si la vie vous donne des citrons, faites-en de la limonade… ou conduisez une Polestar 3!” Voilà ce qu’on pourrait dire de Thomas Ingenlath, le PDG de Polestar, qui semble s’amuser comme un enfant dans son tout nouveau SUV.
Thomas Ingenlath savourait chaque virage serré et chaque dérobade silencieuse de sa Polestar 3, parcourant les routes de Monterey lors de la célèbre Car Week. Pour lui, ce SUV de luxe n’est pas seulement une belle voiture, mais une véritable déclaration d’intention : amener la performance élitiste au grand public tout en restant fidèle à l’ADN de Polestar.
Dans son élégant costume gris, il se fond presque dans l’intérieur au design épuré de la Polestar 3, une voiture qui représente un tournant stratégique pour la marque en Amérique. Si cette voiture particulière a été construite en Chine, les prochains modèles seront assemblés dans la toute nouvelle usine de Polestar en Caroline du Sud. Une manière astucieuse de contrer les tarifs douaniers récemment imposés sur les voitures électriques chinoises.
« La Polestar 3 : bien plus qu’une simple voiture, une véritable déclaration sur quatre roues. »
Mais produire des voitures en sol américain n’est pas sans défis. Ingenlath reste optimiste, mais admet que le marché des véhicules électriques aux États-Unis est en pleine mutation et nécessite une certaine patience. « Comment cela va-t-il évoluer ? Il faudra voir », confie-t-il, ajoutant qu’il se méfie aussi des inconséquences politiques, surtout en période électorale.
Les aléas politiques ne sont pas les seuls obstacles. Le départ de Volvo, qui a réduit sa participation dans Polestar, pourrait inquiéter certains, mais Ingenlath relativise, soulignant que Volvo détient encore un pourcentage significatif. Par ailleurs, Polestar a sécurisé un prêt d’un milliard de dollars pour maintenir ses plans sur la bonne voie.
Le Polestar 3, avec son design spacieux et ses prouesses de conduite, est crucial pour ces plans. S’attaquer au marché dominé par les SUV aux États-Unis est une tactique stratégique pour séduire les familles américaines, même si son prix de départ de 73 400 $ ne le rend accessible qu’à une certaine tranche de la population.
La ligne d’horizon s’annonce encore plus intéressante avec la sortie prévue des Polestar 4 et 5. La Polestar 4, plus petite et plus abordable, arrivera d’ici la fin de l’année, suivie de la Polestar 5 en 2025. Cette accélération est importante pour une marque qui n’a jusqu’ici eu qu’un seul modèle sur le marché américain depuis quatre ans, la Polestar 2.
Toute cette effervescence technique doit beaucoup à la collaboration avec Volvo et Google. Si certains critiquent la dépendance technologique de Polestar envers ses partenaires, Ingenlath rétorque que cela facilite grandement leur tâche. En fin de compte, c’est l’attrait irrésistible de leurs voitures qui fera la différence.
En somme, Polestar mise gros sur ses nouveaux modèles, espérant qu’ils séduiront autant les nouvelles familles que les amateurs de technologie. Après tout, qui n’aimerait pas se laisser tenter par une voiture qui combine élégance, performance et innovation? Ah, la Polestar 3 va probablement rester sur la route… et dans les rêves des automobilistes!
Source : Techcrunch