« Pourquoi programmer une sortie quand on peut simplement la coder ? » C’est la question que se posent de nombreuses startups africaines en ces temps mouvementés. Alors que le marché des IPO reste gelé et que les investisseurs se font plus rares qu’un bug dans du code bien écrit, il est temps de jeter un œil sur le paysage M&A (Fusions et Acquisitions) de nos amis d’outre-mer.
Malgré la baisse générale des investissements en capital-risque, les investisseurs locaux gardent l’optimisme : « Nous continuerons à voir peu d’IPO en 2024, mais davantage de consolidations et d’activités M&A, » prophétise Andreata Muforo de TLcom Capital. Les startups essaient désespérément de monétiser la valeur qu’elles ont créée, souvent à travers de grandes manœuvres de fusion et acquisition.
Un débat fait rage sur la performance réelle de l’écosystème tech africain. Certains disent que le nombre d’exits ne justifie pas les montants investis, tandis que d’autres insistent sur le fait que quelques sorties emblématiques sont illustratives du potentiel énorme, et ce, malgré la jeunesse relative de l’écosystème. Pensez-y comme un match entre Messi et Ronaldo : chacun a son champion.
Lorsque la tech africaine sort de sa coquille, elle surprend tout le monde.
La startup tunisienne Expensya brille comme un phare dans cette mer agitée. Acquise par Medius, elle a permis à ses employés de ramasser 10 millions de dollars. Cela démontre que même dans un marché jeune, il est possible de réaliser des retours significatifs. Chercher à évaluer la vraie valeur de l’écosystème tech africain sans transparence, c’est un peu comme essayer de coder sans documentation : bonne chance !
Jetons un œil aux best-sellers de cette saga africaine. InstaDeep, fondée par Karim Beguir et Zohra Slim, a été acquise pour la modique somme de 500 millions d’euros. Le fantastique Sendwave a été squisé par Zepz pour 500 millions de dollars, et MainOne a allumé la lumière de l’Afrique de l’ouest en étant acquis pour 320 millions par Equinix. Paystack, un autre acteur majeur, a été acquis par Stripe pour dépasser la barre des 200 millions de dollars.
Qui a dit que les fins heureuses n’existaient que dans les contes de fées ? DPO Group et Fundamo viennent également embellir cette liste avec leurs acquisitions respectives par Network International et Visa. Finalement, PaySpace, le développeur de solutions RH, également acquis par Deel, montre que, dans l’écosystème numérique africain, l’innovation ne connaît pas de frontières.
En fin de compte, bien que le paysage des IPO soit aussi frigorifié qu’un serveur dans l’Arctique, les activités M&A en Afrique continuent d’apporter une lueur d’espoir. Qui sait, peut-être que le prochain succès sera codé dans un garage quelque part à Lagos ou à Tunis.
Pour résumer, quand il s’agit de M&A en Afrique, on peut dire que tout est une question « d’acherbins et d’actifs ». Ah, ces jeux de mots, impossible d’y résister dans la tech !
Source : Techcrunch