« Si tu ne veux pas finir sur le dark web, évite de Snapper n’importe quoi ! » En voilà une citation que certains utilisateurs de Snapchat auraient dû prendre au sérieux.
New Mexico a décidé de ne pas laisser passer les agissements douteux de Snap Inc. En effet, l’État a initié une procédure judiciaire à l’encontre de Snap, l’accusant de ne pas protéger les enfants contre l’extorsion sexuelle, l’exploitation et d’autres préjudices sur Snapchat.
Après des mois d’enquête, le département de la Justice de l’État a découvert un vaste réseau de sites sur le dark web dédiés au partage d’images sexuelles non-consensuelles volées sur Snap. Plus de 10 000 dossiers liés à Snap et à des abus sexuels d’enfants ont été trouvés en l’espace d’un an seulement. Et devinez quoi ? Snapchat était la source principale de ces images partagées dans les recoins sombres d’internet.
Snapchat, un terrain de jeu pour les prédateurs à la recherche d’images sensibles d’enfants.
Le coup de grâce ? Ces images sont vendues et échangées comme des cartes de collection et circulent dans un réseau de comptes interconnectés par l’algorithme de recommandation de l’application. En d’autres termes, Snap aurait conçu son appli pour rendre les jeunes accros, au prix de leur santé mentale.
Cette action en justice fait suite à une autre plainte contre Meta de la part de New Mexico l’année dernière pour des motifs similaires. Le procureur général Raúl Torrez a déclaré que Snapchat trompe ses utilisateurs en leur faisant croire que leurs photos et vidéos disparaissent. En réalité, ces contenus peuvent être capturés et stockés indéfiniment par des prédateurs, créant un véritable trombinoscope virtuel d’images sexuelles d’enfants.
Réaction de Snap à ce remue-ménage judiciaire ? L’entreprise affirme qu’elle prend ces préoccupations très au sérieux et qu’elle s’engage à faire de Snapchat un espace positif et sécurisé. Leur déclaration officielle mentionne les efforts considérables et les centaines de millions de dollars investis pour renforcer les équipes de confiance et de sécurité.
Avec tout le charabia juridique et les promesses de réformes, il est clair que la route vers la sécurité en ligne reste longue. En attendant, souvenez-vous : mieux vaut un snap de chouette plutôt qu’un snap douteux!
Article mis à jour le 5 septembre 2024 à 15h24 (heure de l’Est) avec la déclaration de Snap.
Source : Engadget