Pourquoi Mo Shaikh, un jeune immigré de Brooklyn, a-t-il toujours été fasciné par les systèmes financiers? Réfléchissez-y : quand son père lui disait avoir gagné 100 $ en conduisant un taxi mais seulement 60 $ rentraient à la maison. Où allait le reste ? Le jeune Shaikh découvrit plus tard que l’argent manquant allait aux intermédiaires. Cette prise de conscience a éveillé en lui un intérêt pour les failles du système financier. Mais comment allait-il changer tout cela?

Mo Shaikh n’a pas traîné. Après des études en finance, économie et psychologie à Hunter College, puis un MBA à l’Université de Rochester, il a travaillé chez BlackRock et Boston Consulting Group. Mais c’est en rejoignant Consensys et plus tard Meta, qu’il a trouvé la solution en blockchain. Est-ce que la blockchain est vraiment la panacée pour résoudre les inefficacités du système financier?

En 2021, avec Avery Ching, Shaikh a cofondé Aptos. En trois mois seulement, Aptos a levé 200 millions de dollars sous la direction d’Andreessen Horowitz, puis 150 millions de plus. Pourtant, leur aventure comporte des risques, incluant des investisseurs comme le désormais célèbre FTX. Peut-on vraiment naviguer dans l’univers des cryptomonnaies sans risques majeurs?

Pouvez-vous imaginer tous ces obstacles tout en essayant de révolutionner le système monétaire mondial?

À l’heure actuelle, Aptos poursuit sa croissance, malgré les défis des crypto-entreprises. En avril, Aptos a lancé Aptos Ascend, une suite complète de fonctionnalités financières. Et maintenant, Shaikh et Aptos se tournent vers l’Asie, une région avec une véritable appétence pour la blockchain. Pourquoi l’Asie semble-t-elle si prête à adopter cette technologie?

Aptos collabore déjà avec des partenaires locaux, comme Libre, une startup japonaise focalisée sur la tokenisation des actifs financiers. Avec des collaborations locales en cours et des partenariats majeurs avec des entreprises asiatiques, comment Aptos compte-t-il se démarquer dans ce marché effervescent?

Lors du Korea Blockchain Week 2024 à Séoul, Shaikh a partagé ses ambitions de croissance en Corée du Sud, au Japon, à Singapour et au Moyen-Orient, en utilisant la blockchain pour rendre les transactions financières plus fluides et moins coûteuses. Selon Shaikh, « les institutions financières veulent de la transparence, les régulateurs la demandent, et les utilisateurs la méritent. » Mais cette transparence est-elle suffisante pour gagner la confiance des usagers et des régulateurs?