Les découvertes pharmaceutiques peuvent-elles profiter de l’intelligence artificielle (IA)? C’est la question que se pose le monde médical alors que de nouvelles technologies émergent. Dans ce contexte, l’IA pourrait-elle réellement révolutionner la manière dont nous découvrons des médicaments? Tout commence avec l’analyse d’un immense volume de données biologiques, permettant ainsi de prédire les interactions entre des composés chimiques et des cibles spécifiques dans le corps.
Une entreprise issue de l’Université de Cambridge, CardiaTec, semble vouloir répondre à cette question en s’attaquant aux maladies cardiovasculaires (MCV). Avec un financement de 6,5 millions de dollars lors d’un tour de table initial, CardiaTec s’aventure dans un domaine où l’espérance semble se conjuguer à l’innovation pour sauver des vies.
Les MCV sont la principale cause de décès dans le monde, entraînant chaque année environ 17,9 millions de décès, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais comment cette start-up compte-t-elle faire la différence dans une lutte où 90 % des candidats aux médicaments échouent avant d’atteindre le marché?
L’IA permet déjà de comprendre en profondeur les mécanismes pathologiques.
Les fondateurs, Raphael Peralta (PDG), Thelma Zablocki (DG), et Namshik Han (directeur technique), misent sur leur expertise en biotechnologie et bioingénierie pour « décoder » la biologie des MCV. Mais, est-ce suffisant? En collaborant avec 65 hôpitaux au Royaume-Uni et aux États-Unis, CardiaTec vise à constituer le plus grand ensemble de données multi-omiques de tissus cardiaques humains, une démarche sans précédent.
Cependant, accéder à ces tissus humains n’est pas sans défis. Les obstacles éthiques, logistiques et liés au consentement des patients ont freiné la recherche pendant des années. « Maintenant, avec l’infrastructure hospitalière améliorée, il est possible d’accéder à ces tissus et de générer des données essentielles », déclare Peralta. La question demeure: ces nouvelles données seront-elles suffisantes pour révolutionner le domaine?
D’autres entreprises se lancent également dans la course, telles que Xaira, Formation Bio ou encore Healx, renforçant l’idée que l’IA pourrait transformer la découverte de médicaments. Mais pourquoi si peu d’entre elles se concentrent-elles sur les maladies cardiovasculaires, pourtant la première cause de décès mondial?
Les récents financements, comme les 6,5 millions de dollars obtenus par CardiaTec, permettront-ils d’aller au-delà des promesses et d’identifier des candidats-médicaments viables? Le chemin semble encore long, mais les premières étapes sont posées.
Dans cette perspective, comment l’IA continue-t-elle d’évoluer pour répondre aux besoins non comblés de la pharmacologie moderne et de quelle manière verra-t-on les premiers médicaments issus de cette nouvelle ère technologique?
Source : Techcrunch
