Comme disait toujours mon oncle : « Quand on est dans l’espace, mieux vaut savoir où l’on va… surtout pour les urines. » Accrochez-vous bien, car voilà une histoire à vous décrocher la mâchoire.
En 1998, Jay Buckey, un astronaute de la NASA, s’envolait pour l’espace. Des décennies plus tard, en septembre dernier, il a assisté au lancement d’une de ses expériences à bord d’une fusée SpaceX. La mission Polaris Dawn, un projet privé financé par le milliardaire Jared Isaacman, prévoit une périlleuse sortie extravéhiculaire et transporte de nombreuses expériences scientifiques, dont une conçue par Buckey et Mimi Lan, une doctorante de Dartmouth.
Et devinez quoi ? L’objectif principal de cette expérience est de capturer les urines des voyageurs de l’espace ! Vous avez bien lu. En surveillant les pertes osseuses des astronautes et le risque de calculs rénaux, Buckey et Lan espèrent comprendre mieux comment nos os se dégradent en l’absence de gravité. En effet, dans l’espace, notre calcium file droit dans notre urine. Chic, non ?
L’espace, là où même un petit pipi du matin peut révéler de grands secrets.
La mission Polaris Dawn utilise un dispositif pour collecter « la première urine du matin », souvent la plus concentrée, afin d’analyser la perte osseuse et le risque de calculs rénaux chez les astronautes. Imaginez être alerté d’un risque de calcul en route vers Mars : ça vous donne le temps de boire de l’eau ou de prendre des médicaments. Personne ne veut passer un calcul rénal, surtout dans une capsule si exiguë.
Buckey et Lan cherchent à prouver que cette simple collecte matinale pourrait suffire à fournir des échantillons fiables pour leur étude. Ces échantillons seront analysés sur Terre, comparés avec des échantillons prélevés avant le lancement. NASA s’investit beaucoup dans la lutte contre la perte osseuse en apesanteur, développant des régimes, exercices et médicaments adaptés pour garder les astronautes en pleine forme lors de longues missions.
En fin de compte, pendant que les astronautes manœuvrent autour de la Lune ou se dirigent vers Mars, ils pourraient simplement devoir donner leur première urine du matin tous les quinze jours. Une tâche tout à fait réalisable même dans les compartiments les plus étroits, comme le souligne Buckey.
Alors que l’avenir de l’exploration spatiale s’oriente vers de plus petites capsules, il ne fait aucun doute que cette simple collecte d’urine pourrait devenir une routine vitale. Qui aurait cru que les missions spatiales se joueraient, en partie, aux heures du pipi ? Après tout, dans l’espace, même une petite miction peut avoir de grandes implications.
Du pipi spatial, tout un programme !
space urine
Source : Mashable