Que signifie vraiment pour l’humanité d’avoir un civil lambda effectuer une sortie dans l’espace? Pour la première fois de l’histoire, un citoyen privé a quitté les confins d’un vaisseau spatial en plein vol, une opération jusqu’alors réservée aux astronautes hautement entraînés. Ce moment historique s’est déroulé dans le cadre de la mission Polaris Dawn de SpaceX, menée par le magnat de la technologie Jared Isaacman, qui a financé le vol spatial.

Ainsi, Jared Isaacman est devenu le premier civil à réaliser cette prouesse, sortant du vaisseau vers une altitude de 450 miles au-dessus de la Terre. Mais qu’est-ce qui a vraiment motivé cette mission audacieuse? Il semblerait que SpaceX désire tester ses nouveaux combinaisons spatiales sur ces quatre civils envoyés en orbite. Pendant une retransmission en direct sur X (anciennement Twitter), Isaacman a exprimé son étonnement face à la beauté du monde vu de l’espace.

Vous vous demandez peut-être, qu’est-ce qu’une sortie dans l’espace implique réellement? Contrairement à la signification littérale de « marche », il s’agit simplement de sortir d’un véhicule spatial en vol. À la Station spatiale internationale, les astronautes effectuent régulièrement ce genre de sortie pour des tâches de maintenance. Mais ici, il ne s’agissait pas simplement d’entretien.

La mission Polaris Dawn vise principalement à tester la mobilité et l’ajustement des combinaisons spatiales nouvellement développées par SpaceX.

En réalité, les objectifs de Polaris Dawn étaient multidimensionnels. La mission de cinq jours a vu la participation de civils aux compétences diverses. Outre Isaacman, on trouve Scott « Kidd » Poteet, ancien pilote de combat de l’US Air Force, Sarah Gillis, ingénieur à SpaceX, et Anna Menon, médecin spécialiste. Le fait que des individus « ordinaires » soient sélectionnés pour un tel projet soulève une question centrale : La nouvelle frontière de l’espace sera-t-elle dominée par les riches et les puissants?

La sortie spatiale de Sarah Gillis a aussi permis de tester la flexibilité de sa combinaison. Mais pourquoi cette priorité sur l’aspect technique des combinaisons? La sécurité et la capacité à travailler dans l’environnement hostile de l’espace sont primordiales, et ces essais préparent sans doute le terrain pour de futures missions commerciales sophistiquées.

Avec des félicitations de la part de l’administrateur de la NASA, Bill Nelson, qui a souligné que cet accomplissement représente un bond en avant pour l’industrie spatiale commerciale, la mission Polaris Dawn pose une autre question cruciale. Si SpaceX peut démocratiser les vols spatiaux à ce point, qu’est-ce qui nous attend dans les années à venir?

Alors, sommes-nous à l’aube d’une nouvelle ère où l’espace deviendra une destination ordinaire pour les civils?