Pourquoi OpenAI décide-t-elle de quitter son statut actuel de non-profit? Selon le CEO Sam Altman, OpenAI va changer de structure d’organisation l’année prochaine, comme il l’a annoncé lors d’une réunion hebdomadaire avec ses employés. Que cache réellement cette transition vers une entité à but lucratif? Pourquoi une telle décision maintenant, et quelles seront ses conséquences?
En 2015, OpenAI a été fondée en tant qu’organisation non-profit, dépendant essentiellement des dons pour financer ses recherches. Cependant, 130,5 millions de dollars récoltés en donations n’ont pas suffi à couvrir les coûts exponentiels de la recherche en intelligence artificielle. Face à cette réalité, un bras à but lucratif a été créé pour attirer davantage de financements et permettre des avancées plus rapides. Mais comment cette structure hybride fonctionne-t-elle réellement?
Le modèle actuel permet à l’entité non-profit de contrôler son secteur lucratif, lui-même supervisant une holding qui reçoit des investissements de géants comme Microsoft. Ce modèle limite les profits redistribuables aux investisseurs, le surplus étant alloué à la division non-profit. Cependant, avec une croissance exponentielle des revenus, cette structure semble aujourd’hui limiter les ambitions de l’entreprise. Combien de temps encore ce modèle pourra-t-il soutenir l’ascension de OpenAI?
La simplification de la structure visée pour 2024 pourrait-elle être la clé d’une croissance encore plus rapide pour OpenAI?
La décision d’adopter une structure plus traditionnelle et lucrative est donc surprenante, mais peut-être nécessaire pour accompagner cette croissance rapide. Par exemple, la version payante de ChatGPT a vu le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise doubler au cours du premier semestre de l’année dernière. Face à de tels enjeux financiers, quels autres ajustements stratégiques peuvent encore survenir? En filigrane, cette restructuration pourrait-elle influencer la perception du public vis-à-vis d’OpenAI?
On se souvient également de l’épisode insurrectionnel de 2023 où Sam Altman a été écarté par le conseil d’administration non-profit, avant d’être rétabli cinq jours plus tard suite à un changement de gouvernance. La complexité de l’environnement interne joue-t-elle un rôle dans cette nouvelle transition? Quels autres secrets se cachent encore dans les couloirs de la gouvernance d’OpenAI?
Alors que la société avance vers une nouvelle ère, l’objectif de « créer une IA bénéfique pour tous » reste-t-il toujours au cœur de sa mission? Les voix critiques soulignent-elles une potentielle dérive d’un idéalisme altruistique vers un capitalisme désinhibé?
OpenAI peut-elle vraiment maintenir un équilibre entre ses ambitions lucratives et ses engagements éthiques?
Source : Engadget
