« La programmation est comme la musique : parfois, il faut juste rajouter plus de ‘C’. »
Chers lecteurs, préparez-vous à découvrir une histoire qui vous fera réviser la définition de l’acronyme « CEO » en « Chief Entertainment Officer ». Nick Frosst, co-fondateur de Cohere, une startup canadienne valorisée à 5.5 milliards de dollars, a une double vie fascinante. Lorsqu’il ne code pas des algorithmes révolutionnaires, Frosst s’adonne à sa passion de toujours : la musique. En effet, il est le leader du groupe indie rock Good Kid, composé exclusivement de programmeurs. Oui, chers geeks mélomanes, c’est votre moment de briller!
Good Kid n’est pas qu’un passe-temps de fins de semaine avec une vieille guitare poussiéreuse. Le groupe, qui compte 2,3 millions d’auditeurs mensuels sur Spotify, a joué à Lollapalooza et a été nominé pour le groupe révélation de l’année aux Juno Awards. Comme si ce n’était pas assez impressionnant, ils ont également été la première partie de Portugal. The Man lors de leur tournée canadienne. Que vous soyez plus code source ou rock source, vous ne pouvez qu’applaudir ce niveau de succès.
Deux passions, une vocation : l’harmonie est trouvée.
Retour en 2015, à l’Université de Toronto. Good Kid s’est formé à l’origine comme un hobby. Tous les membres faisaient partie du programme de sciences informatiques, sauf le guitariste David Wood, qui a vite été converti à leur cause. En décembre 2015, la bande a sorti leur premier single « Nomu ». Avec des mélodies rappelant Two Door Cinema Club et une voix évoquant Kele Okereke de Bloc Party, ils étaient sûrs de surfer sur la vague du succès. Ce plan B musical semble être devenu un plan A ½.
Fast-forward à 2018, le groupe sort son premier EP éponyme suivi de plusieurs albums, le plus récent étant sorti cette année. Durant cette période, Frosst, avec ses partenaires Aidan Gomez et Ivan Zhang, a fondé Cohere. Depuis, l’entreprise se hisse en tête des startups d’IA, avec plus de 970 millions de dollars levés en capital-risque auprès de géants tels que Salesforce, Nvidia, Cisco et Oracle.
Quand on lui demande comment il jongle entre ses deux vies, Frosst répond que ce n’est pas tant un défi. Le groupe répète deux fois par semaine et fait même du télétravail en tournée. Imaginez, nos rockeurs codeurs tapotent sur leurs claviers avant de gratter leurs guitares devant des foules enthousiastes. D’après Frosst, cette double vie l’aide à avoir un esprit plus clair et enrichit sa productivité chez Cohere.
Frosst admet également qu’il est chanceux de pouvoir se détendre avec la musique sans les pressions habituelles de l’industrie. Quand Good Kid a eu l’occasion de jouer à Lollapalooza, c’était une première pour Frosst – il n’avait jamais assisté à un festival de musique auparavant ! Un exploit qui prouve que parfois, le chemin le moins fréquenté est celui qui mène aux plus grandes scènes.
En fin de compte, Nick Frosst a trouvé un équilibre rare entre deux univers souvent perçus comme opposés. Concluons sur une note rockeuse : « Qui a dit que coder dans les hautes sphères de l’IA et déchirer sur scène ne faisaient pas bon ménage ? Avec Frosst, chaque concert est compilé avec succès. »
Source : Techcrunch