« Qui a dit que la technologie n’a pas d’humour ? », nous avons tous déjà entendu ce genre de petites phrases. Et si on appliquait ça au monde de l’IA générative de vidéo ?
Runway, une startup dans le domaine de l’IA, a récemment annoncé une API qui permet aux développeurs et aux organisations d’intégrer leurs modèles d’IA générative dans des plateformes, applications, et services tiers. Pour l’instant en accès limité (eh oui, il va falloir passer par une liste d’attente), l’API propose uniquement le modèle Gen-3 Alpha Turbo, une version plus rapide mais moins puissante du modèle vedette de Runway, le Gen-3 Alpha.
Les tarifs ne sont pas si fous que ça : un cent par crédit (une seconde de vidéo coûte cinq crédits). Et certaines « partenaires stratégiques de confiance » comme le groupe marketing Omnicom utilisent déjà cette API. Mais attention, il vous faudra afficher un badge « Powered by Runway » en évidence, histoire de bien montrer d’où vient la magie.
Runway entre dans la danse, mais la compétition est déjà chaude !
Haussez les sourcils ! La concurrence dans le domaine de la génération vidéo est rude avec des titans comme Google, Adobe et OpenAI dans les parages. Rien que ça ! Tandis que des startups comme Luma Labs peaufinent leur technologie, Luma a même lancé son API pour la génération vidéo, sans liste d’attente et avec des fonctionnalités inégalées comme le « contrôle » de la caméra virtuelle. Un challenge de plus pour Runway, sinon ce serait trop facile.
Et c’est là que ça se complique : si Runway espère rentabiliser rapidement, des questions juridiques persistent. Comment ses modèles d’IA sont-ils formés ? D’où viennent les données ? Comme tous les as du secteur, Runway garde ses secrets bien au chaud, mais avec une tendance à s’aventurer sur les terres glissantes du droit d’auteur. On se demande parfois s’ils n’ont pas suivi les vidéos de Netflix, Disney, et autres gros bonnets sans demander la permission.
La liberté d’utilisation des contenus pour entraîner ses modèles est un terrain miné. Certains, comme Adobe, préfèrent offrir des paiements aux créateurs pour leurs clips. D’autres, plus risqués, s’en remettent à l’interprétation généreuse de la « fair use ». Mais dans tous les cas, une chose est sûre : la révolution de l’IA vidéo devrait bouleverser le monde du cinéma et de la télévision.
Imaginez, d’ici 2026, plus de 100 000 emplois dans le secteur américain du divertissement pourraient être chamboulés par cette tech magique. « Lights, camera… IA! » aurait de quoi remplacer le bon vieux « Silence, on tourne !».
Source : Techcrunch