La conception de protéines par l’intelligence artificielle est-elle le futur de la biotechnologie? De plus en plus de startups se lancent dans ce domaine prometteur, comme Arzeda. Mais comment cette société, fondée par des chercheurs de l’Université de Washington, est-elle parvenue à se distinguer dans un marché aussi compétitif?
Arzeda, fondée en 2009 par Alexandre Zanghellini, Daniela Grabs, Eric Althoff et David Baker, a d’abord fonctionné en auto-financement avant de lever des fonds extérieurs. Un défi majeur dans un secteur où de nombreuses entreprises échouent à passer de l’échelle du laboratoire à celle de l’industrialisation. Comment Arzeda a-t-elle réussi là où d’autres ont échoué?
Zanghellini, le PDG d’Arzeda, explique que leur technologie allie des modèles d’IA «inspirés par la biophysique» et des méthodes d’IA générative comme les grands modèles de langage et les modèles de diffusion. Mais quel rôle joue vraiment la donnée dans cette innovation? Arzeda s’appuie en effet sur un ensemble de données propriétaires de séquences et structures de protéines, compilées en interne.
Arzeda réinvente des produits chimiques lourds en utilisant des protéines conçues par l’IA, plus durables.
Alors, quelle est l’application pratique de cette technologie? Plutôt que de se concentrer sur les applications biomédicales, Arzeda travaille à la refonte de produits de grande consommation pour les rendre plus durables grâce à des protéines et enzymes conçues par l’IA. Par exemple, leur premier produit est un édulcorant naturel à base de stévia, et ils développent aussi des détergents pour Unilever et des matériaux biodégradables en partenariat avec W. L. Gore.
Arzeda ne se contente pas de concevoir les protéines, elle gère aussi leur validation et leur production. Elle génère des revenus non seulement grâce à la vente de ces protéines et enzymes, mais également via la vente de produits finis créés avec ses partenaires contractuels. Comment cette stratégie intégrée affecte-t-elle leur succès face à la concurrence?
Le succès est indéniable: Arzeda génère des revenus, collabore avec des géants comme Unilever et Gore, et même avec le département de la Défense des États-Unis. Mais quelles sont les implications de ce dernier partenariat, dont les détails restent obscurs? Selon Zanghellini, les résultats sont prometteurs et ont suscité beaucoup d’intérêt.
La croissance constante d’Arzeda leur a permis de clôturer une ronde de financement sursouscrite de 38 millions de dollars, portant leur total à 83 millions. Les fonds seront utilisés pour augmenter la production de leur édulcorant artificiel et commercialiser d’autres enzymes. Quels seront les prochains défis pour Arzeda dans ce secteur en évolution rapide?
Cet ensemble de compétences et cette capacité à attirer de grands investisseurs fournissent à Arzeda un avenir stable et une voie claire vers une rentabilité positive en EBITDA. Mais la question demeure: comment Arzeda continuera-t-elle à innover et à se distinguer dans un secteur en pleine explosion?
Source : Techcrunch
