« Pourquoi avoir un piano à la maison quand on peut juste jouer de l’AIa musique ? »
Dans une annonce qui fait du bruit (mais pas en musique cette fois), AWS a décidé de tirer sa révérence sur son projet de clavier alimenté par l’IA, connu sous le nom de DeepComposer. Alors, pourquoi ce coup de piano en douce ? Parce que l’expérience ne s’est pas avérée aussi harmonieuse que prévu.
Dans un billet de blog, Kanchan Jagannathan, responsable des programmes d’AI chez AWS, a révélé que le soutien pour DeepComposer prendra fin le 17 septembre 2025. Jusque-là, ceux qui ont fait de la place sur leur AWS Console pour les œuvres de DeepComposer peuvent continuer à l’utiliser comme d’habitude.
« DeepComposer sort de la scène sans l’ovation attendue, mais ouvre la voie pour d’autres expérimentations audacieuses en matière de musique et d’IA. »
Lancé en 2019, DeepComposer a été présenté comme le premier clavier musical au monde équipé de machine learning destiné aux développeurs. Avec ses 32 touches et ses deux octaves, il permettait à ses utilisateurs de créer des mélodies, sélectionner un modèle de génération musicale spécifique à un genre, et laisser l’IA composer un morceau entier.
Initialement exclusif aux développeurs, DeepComposer a été mis à disposition de tous les clients AWS en 2020, avec un prix de lancement de 99 $. Mais malgré son potentiel révolutionnaire, le clavier n’a jamais vraiment trouvé sa juste mélodie. Les critiques, notamment celles sur Amazon, n’ont pas été tendres, mentionnant que les touches étaient parfois capricieuses et que l’instrumentalisation par l’IA laissait à désirer.
Notre collègue Frederic Lardinois n’a pas été très emballé lorsqu’il a testé DeepComposer. Cependant, il a noté que l’objectif du clavier n’était pas de composer un hit, mais plutôt d’offrir une plateforme d’apprentissage de l’AI, similaire à d’autres produits AWS comme la caméra DeepLens et la voiture AI DeepRacer. Les deux derniers ont également cessé d’être commercialisés, bien que DeepRacer continue de rouler dans le monde virtuel.
Alors, alors que DeepComposer s’apprête à tirer sa révérence avec une dernière note, il est temps de reconnaître l’effort. On espère que ce genre d’expérimentations continuera de nous apporter des surprises mélodieuses à l’avenir. Eh oui, il semble que cette fois, l’AI a frappé une fausse note.
Source : Techcrunch