Pourquoi Slack veut-il se transformer en système d’exploitation pour le travail? Denise Dresser, la PDG de Slack, a récemment annoncé une transition audacieuse: transformer la célèbre plateforme de messagerie en un hub pour applications IA. Mais cette nouvelle direction est-elle vraiment ce que les utilisateurs attendent?
Pour commencer, quels sont les nouveaux services proposés ? Slack a dévoilé un ensemble impressionnant de fonctionnalités IA, dont des résumés générés par IA via Huddle et des agents IA de Salesforce intégrés directement à la plateforme. Ces ajouts visent-ils vraiment à améliorer l’efficacité au travail ou à simplement suivre la tendance actuelle de l’IA?
L’intégration de Slack avec des géants comme Salesforce et Adobe est indéniablement ambitieuse. Mais est-ce que les utilisateurs sont prêts à payer un supplément pour ces services premium? En 2021, lorsque Salesforce a acquis Slack, la transition vers l’IA semblait inévitable. Cependant, cette transformation est-elle véritablement alignée avec les besoins et attentes des utilisateurs de Slack?
Slack prétend devenir indispensable pour l’interaction avec des agents IA lors de la journée de travail.
Denise Dresser affirme que l’IA apporte une nouvelle manière d’interagir avec la technologie de manière naturelle et conversationnelle au sein de Slack. Pourtant, l’histoire récente de l’intégration de l’IA dans d’autres entreprises montre une multitude de cas où l’IA n’a pas trouvé sa place naturellement. Cette transition menée par Slack est-elle une révolution ou un simple effet de mode?
Un point de contention majeur est la confiance en l’IA. Klarna a récemment décidé d’abandonner Salesforce en faveur de solutions IA internes, indiquant une méfiance croissante envers ces services externalisés coûteux. Alors, comment Slack et Salesforce peuvent-ils restaurer cette confiance? Dresser affirme que leur priorité est de garantir des solutions IA sûres et fiables pour leurs clients. Mais est-ce suffisant pour convaincre les utilisateurs?
Le problème de confiance s’est intensifié plus tôt cette année lorsqu’il a été révélé que Slack utilisait par défaut les données des clients pour entraîner un système de recommandation. Bien que Slack ait par la suite clarifié que ces données étaient utilisées pour des recommandations d’emojis et non pour des modèles de langage, la méfiance demeure. Comment les utilisateurs peuvent-ils être sûrs que leurs données restent protégées?
Finalement, Rob Seaman, chef de produit chez Slack, a assuré que « aucun modèle de langage n’est entraîné sur les données de Slack ». Pourtant, cette affirmation suffit-elle pour dissiper les inquiétudes grandissantes des utilisateurs vis-à-vis de la gestion des données et de la confidentialité?
Avec toutes ces interrogations, il est légitime de se demander: Slack peut-il réussir sa transformation en hub IA tout en garantissant la confiance et la satisfaction de ses utilisateurs?
Source : Techcrunch