Comment une entreprise naguère évaluée à 3,5 milliards de dollars est-elle tombée si bas ? 23andMe, spécialisée dans la génomique personnelle, a fait son entrée en bourse au début de 2021. Pourquoi une telle désillusion ? Parmi les raisons, on trouve l’intérêt déclinant pour les kits ADN, produit phare de l’entreprise, et une série de mauvaises nouvelles, notamment le piratage des données d’ancêtre de 6,9 millions d’utilisateurs.
Anne Wojcicki, PDG et co-fondatrice, cherche maintenant à rendre privée l’entreprise qui a 18 ans. Sa propre proposition de rachat a été rejetée par le conseil d’administration en juillet. Que se cache-t-il vraiment derrière ce refus ? D’après certaines sources, les directeurs indépendants ont finalement annoncé qu’ils n’avaient plus confiance en l’émergence d’une nouvelle proposition et ont démissionné, soulignant que le pouvoir de vote de Wojcicki rendait leur rôle caduque.
Avec une capitalisation boursière clôturant la journée à 173 millions de dollars, la perte d’un conseil d’administration prestigieux pourrait encore davantage faire chuter les actions de 23andMe. Se dirige-t-on vers un procès intenté par les actionnaires ? Ce dénouement paraîtrait logique compte tenu de la déception généralisée.
La descent aux enfers de 23andMe suscite bien plus de questions que de réponses.
Le départ des membres de haut rang tels que Roelof Botha de Sequoia Capital et Neal Mohan, PDG de YouTube, est alarmant. Pourquoi ces figures influentes ont-elles quitté le navire ? Cela pourrait bien présager des jours encore plus sombres pour 23andMe. La confiance des investisseurs est au plus bas, et il est de plus en plus difficile d’imaginer un retournement de situation favorable.
Au cœur de cette tourmente se trouve Anne Wojcicki, cherchant une issue favorable pour l’entreprise. Mais son pouvoir de vote sera-t-il suffisant pour convaincre de nouveaux partenaires ? Le futur de 23andMe semble incertain, et nombreux sont ceux à se demander si l’entreprise retrouvera un jour son éclat passé.
En fin de compte, l’histoire de 23andMe nous pousse à nous demander :
La génomique personnelle a-t-elle vraiment un avenir brillant, ou est-elle vouée à l’obsolescence face aux nombreux défis qu’elle rencontre ?
Source : Techcrunch
