Est-ce que la nouvelle entreprise d’Adam Neumann, Flow, va réussir là où WeWork a échoué? C’est la question qui se pose alors que Flow vient d’ouvrir un complexe de 238 appartements dans la capitale saoudienne, Riyad. Mais qu’est-ce qui distingue vraiment cette entreprise?
L’ouverture de ce complexe a été marquée par une cérémonie de chocolat chaud sur le thème aztèque et des sacs fourre-tout arborant la phrase « holy s— I’m alive ». Qu’est-ce que cela signifie pour l’image de Flow dans un pays aussi conservateur que l’Arabie Saoudite? Et surtout, est-ce que les loyers de 3 500 $ par mois, incluant des services hôteliers comme la blanchisserie et le ménage, ainsi que des commodités telles que des piscines et des gymnases mixtes, rendent ce modèle viable économiquement?
Flow ne s’arrête pas là. La société construit également trois autres propriétés comprenant près de 1 000 appartements à Riyad. Est-ce que l’expansion rapide pourrait conduire à des problèmes similaires à ceux rencontrés par WeWork? La première vague d’appartements a été inaugurée à Fort Lauderdale et Miami en avril, mais ces propriétés étaient nettement moins luxueuses. Pourquoi cette différence de prestations entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite?
Peut-on vraiment tourner la page sur le passé tumultueux de Neumann avec WeWork?
Le financement de 350 millions de dollars obtenu par Flow en 2022 auprès d’Andreessen Horowitz a également suscité des interrogations. Comment une entreprise dirigée par Neumann, avec une histoire aussi controversée, a-t-elle pu obtenir un soutien financier aussi massif? N’oublions pas que WeWork, autrefois valorisé à 47 milliards de dollars, a dû déclarer faillite l’année dernière avant d’être racheté pour seulement 450 millions de dollars par le groupe immobilier Yardi.
Avec tout cela en tête, est-il possible que Flow suive le même chemin que WeWork, ou peut-elle réellement instaurer un nouveau modèle de « conscious community » en plein cœur du Moyen-Orient?
Source : Techcrunch