Le Rabbit r1, ce gadget révolutionnaire début 2024, est-il vraiment à la hauteur de ses promesses ? En dépit d’une annonce en grande pompe, la réalité semble bien différente.
Jesse Lyu, le PDG de Rabbit, reconnaît avoir fixé des attentes trop élevées dès le départ. En mai, une mise à jour visant à libérer le Large Action Model (LAM) sur le web devait combler les lacunes. Mais six mois et 16 mises à jour plus tard, le r1 reste limité à interagir avec un Language Learning Model (LLM) et à accéder à sept services spécifiques comme Uber et Spotify. Pourquoi tant de limitations pour un appareil aussi ambitieux ?
Pourtant, Lyu persiste et signe : une mise à jour générique du LAM sera disponible d’ici fin septembre. Elle permettra au r1 de réaliser diverses tâches sur le web comme acheter des billets de concert ou jouer à des jeux en ligne. Est-ce suffisant pour regagner la confiance des premiers utilisateurs déçus ?
Peut-on vraiment s’attendre à des merveilles avec cette nouvelle mise à jour ?
Lyu assure que l’agent web basé sur ce modèle générique saura identifier les boutons, champs et images sur un écran, quel que soit leur emplacement ou apparence. Il a même testé et réussi à acheter un domaine pour un festival de films via Google. Mais cette technologie est-elle prête pour le grand public, alors même que des ajustements sont encore nécessaires sur la formulation des requêtes ?
Un autre défi réside dans l’utilisation des navigateurs. Pour le moment, l’agent utilise un navigateur frais et propre dans le cloud, mais Rabbit travaille sur des versions locales comme une extension Chrome. Est-il prudent de confier ses identifiants à un tel outil ? Lyu propose l’idée d’un petit modèle linguistique cloisonné, qui pourrait être utilisé à l’avenir pour les connexions de manière privée.
En somme, le r1 semble prometteur en tant qu’agent web capable de généraliser diverses tâches en ligne. Mais les défis et les précautions restent nombreux, et il n’est pas encore un produit « clé en main » pour tous les utilisateurs. Une question persiste cependant : Rabbit r1 réussira-t-il à tenir enfin ses promesses face aux géants du secteur et à un public de plus en plus exigeant ?
Source : Techcrunch