Pouvons-nous vraiment comprendre les motivations et les ambitions d’un magnat de la tech tel que Masayoshi Son ? Le PDG de SoftBank, aujourd’hui sous le feu des projecteurs, semble osciller entre des périodes de doute profond et des ambitions démesurées. Récemment, dans un profil du Financial Times, nous découvrons un Son abattu, se regardant sur Zoom et déclarant : « Je n’ai rien fait dont je peux être fier ». Mais est-ce la vraie face de Masayoshi Son ou une simple mise en scène avant un retour en force ?
Ce revirement espéré n’est-il qu’une illusion ? Après avoir largement disparu de la scène publique suite aux lourdes pertes du Vision Fund, causées par des investissements ratés comme WeWork, Son est décrit par Lionel Barber, auteur de la biographie « Gambling Man », comme étant en plein « pénitence ». Mais en réalité, n’était-il pas plutôt en pleine manigance d’une nouvelle stratégie ? Quelle est cette nouvelle direction qu’il prend ?
Il semble que SoftBank mise désormais gros sur l’intelligence artificielle. Est-ce un nouveau pari risqué ou une opportunité en or ? En prenant l’entreprise de conception de puces Arm publique, Son admet cependant : « Peut-être étions-nous un peu trop en avance. » Cette prise de conscience pourrait-elle indiquer une nouvelle approche plus prudente de l’exposition au risque ?
« Les ambitions de Son dépassent largement celles d’un simple PDG ; il se voit comme un bâtisseur d’empire. »
Mais que nous révèlent ses ambitions personnelles ? Fasciné par des figures telles que Napoléon, Gengis Khan ou l’Empereur Qin, Son a tendance à se comparer à eux plutôt qu’à des entrepreneurs comme Bill Gates ou Mark Zuckerberg, qu’il considère comme de « simples gars du business ». Cette comparaison hors normes nous amène à nous demander : quels sont les véritables critères de succès pour Son ?
« Je ne suis pas un PDG. Je construis un empire, » déclare-t-il. Ses investissements audacieux dans l’I.A. et d’autres technologies émergentes font-ils partie d’un plan plus vaste pour dominer le marché mondial ? Ou est-ce simplement une quête personnelle de grandeur et de reconnaissance ?
Face à ces stratégies et affirmations, nous devons nous interroger : cette seconde phase de la carrière de Masayoshi Son sera-t-elle couronnée de succès ou marquera-t-elle une nouvelle série de désillusions ? Son ambition de régner sur une « nouvelle ère technologique » trouve-t-elle écho dans une réalité concrète ou reste-t-elle une chimère ?
Source : Techcrunch