« L’intelligence artificielle ne peut pas encore faire le café le matin, mais elle peut peut-être vous apprendre à être barista ! » La révolution des mentors automatisés est en marche, et ça ne fait que commencer avec Workera et son agent IA, Sage.
Vous avez probablement entendu parler de Kian Katanforoosh, élève du grand Andrew Ng de Stanford. Ensemble, ils ont fondé le programme de deep learning de l’université. Mais aujourd’hui, Kian a une nouvelle mission : rendre la recherche d’un mentor plus accessible. C’est là que Sage entre en jeu. Cet agent IA évalue les compétences, objectifs et besoins des employés, et leur recommande des cours en ligne adaptés. Tout cela en quelques conversations innovatrices.
Mais attention, ne vous attendez pas à ce que Sage vous tienne la main au sens émotionnel du terme. Katanforoosh est clair sur ce point : un mentor humain, c’est aussi une dose d’encouragements et de conseils de carrière—des aspects que Sage ne pourra probablement jamais remplacer. Par contre, pour l’évaluation objective des compétences, Sage se défend plutôt bien.
Automatiser le mentorat est une idée brillante, mais ne comptez pas sur Sage pour vous apporter votre café du matin.
Cette quête a été influencée par l’histoire familiale de Katanforoosh. Enfants des révolutions iraniennes, ses parents ont dû abandonner leurs études pour refaire leur vie en France. Son père a troqué son diplôme scientifique pour une boutique de vêtements. Aujourd’hui, Kian espère que Workera pourra, à sa manière, faciliter la vie de ceux qui se retrouvent dans des situations similaires.
Avec le télétravail, les employés reçoivent moins d’attention directe de la part de leurs collègues expérimentés. La demande de mentorat n’a jamais été aussi forte. Sage promet de combler tout ou partie de ce vide, avec un lancement prévu pour les clients privilégiés dès novembre 2024 et un accès généralisé en mars 2025.
Workera a levé plus de 44 millions de dollars pour développer des tests générés par IA, aidant ainsi les entreprises à évaluer les compétences de leurs employés. Et Sage, en particulier, vise à rendre cette expérience plus conviviale et étendue grâce aux modèles multimodaux d’OpenAI. Stage est majoritairement alimenté par GPT-4o, ce qui le rend capable de planifier des tests complexes nécessitant de la logique pour 5% de ses interactions, tout en restant simple dans les autres cas.
Alors, Sage peut-il vraiment remplacer un mentor humain ? Katanforoosh admet que les mentors humains apportent un soutien émotionnel inestimable. Toutefois, il est également convaincu que la capacité de mesure des compétences par l’IA est déjà supérieure à celle des humains. Bien sûr, les modèles d’IA ne sont pas à l’abri des biais humains, mais il estime que des solutions de mitigation des biais rendent les IA moins biaisées à l’avenir que les humains.
En fin de compte, l’idée est de libérer les managers des tâches évaluation pour qu’ils puissent se concentrer sur les aspects humains du mentorat que l’IA ne peut pas automatiser. Sage n’enseigne pas encore des contenus longs, mais identifie les compétences rapides à apprendre et génère des scénarios et des questions pour tester la compréhension.
Alors, peut-on réellement parler de « mentorat » ici ? Peut-être que Workera pousse un peu le bouchon, mais Sage peut s’avérer être un outil précieux pour évaluer et investir dans la main-d’œuvre. À quand un Sage pour les mentors des jeunes startups ? En attendant, mon IA ne fait pas encore le café, mais elle peut peut-être m’apprendre comment !
Source : Techcrunch