« La guerre des tranchées entre les codes sources ne fait que commencer ! ». Voilà où en est rendue la situation entre WP Engine et Automattic, alors que les deux géants du web se livrent une bataille épique des temps modernes pour les droits d’utilisation des marques WordPress et WooCommerce.
Tout a commencé lorsque Matt Mullenweg, CEO d’Automattic et co-créateur de WordPress, a taxé WP Engine de « cancer pour WordPress ». Ni une ni deux, WP Engine a réagi en envoyant une lettre de mise en demeure, espérant faire taire ces critiques acerbes. Automattic n’a pas pris de gants et a riposté à coups de documents juridiques, affirmant que WP Engine utilisait sans autorisation les marques de WordPress pour engranger des bénéfices colossaux.
Avec des accusations de mauvais usage des marques et de profit injustifié, Automattic réclame non seulement que WP Engine cesse d’utiliser les marques WordPress et WooCommerce, mais exige également une compensation pour les profits indûment perçus. On croirait presque à une chamaillerie de cour de récré, sauf que les enjeux financiers sont de taille ici !
Quand les géants du web se disputent, ce sont souvent les utilisateurs qui trinquent.
La querelle a pris de l’ampleur avec Automattic soulignant que les consommateurs sont trompés en pensant que WP Engine est affilié directement à WordPress. La pilule semble difficile à avaler pour les deux parties, chacune accusant l’autre de méconnaissance du droit des marques et de diffamation. WP Engine, de son côté, clame son innocence en affirmant qu’elle respecte pleinement les lois de « fair use », c’est-à-dire l’utilisation équitable.
Le conflit pourrait finalement se résoudre devant les tribunaux si aucun accord à l’amiable n’est trouvé. Pendant ce temps, la communauté WordPress retient son souffle, certains craignant des répercussions néfastes sur les services d’hébergement spécialisés.
Pour se protéger, la WordPress Foundation a même mis à jour sa politique de marque, clarifiant que « WP » n’est pas WordPress. Une façon certainement subtile mais directe de dire « soyez vigilant, chers internautes ! ». La fondation ajoute qu’elle n’a jamais reçu de dons de la part de WP Engine, malgré les milliards générés grâce à WordPress.
En fin de compte, qui aurait cru qu’un simple mot, « WordPress », puisse générer tant de remous ? Tout cela prouve bien que les batailles les plus intenses ne se jouent plus dans les bureaux, mais dans les lignes de code et les noms de domaine. Restez connectés, car cette saga juridique ne fait que commencer. Et n’oublions pas, comme disait mon grand-père geek, « on ne télécharge pas Rome en un jour ».
Source : Techcrunch