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Credits image : Ben Wicks / Unsplash

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Fusion au laser, tir tendu vers le futur

« L’énergie de fusion, c’est comme essayer de faire entrer le soleil dans un bocal ! »

Vous avez sûrement entendu parler de la fusion nucléaire, cette technologie futuriste qui nous promet une énergie quasi illimitée. Eh bien, Moritz von der Linden, le co-fondateur de Marvel Fusion, pense avoir trouvé la solution. Plutôt que de créer une mini étoile maintenue par de puissants champs magnétiques, son approche privilégie l’utilisation de lasers intenses pour produire de petites étoiles multiples, répétant le processus plusieurs fois par seconde.

Malgré l’allure prometteuse de cette avancée, la fusion thermique commerciale reste, pour de nombreux analystes, encore éloignée d’une bonne décennie. Face à des énergies renouvelables et des techniques de stockage de plus en plus accessibles, von der Linden sait que son projet doit se démocratiser rapidement et à bas coût. « Si la fusion ne se rend pas accessible et abordable rapidement, personne n’en voudra », confie-t-il.

Marvel Fusion, aux côtés de nombreuses autres sociétés du domaine, opte pour la fusion par confinement inertial. C’est en ce sens qu’ils allient leurs efforts à ceux du National Ignition Facility, célèbre pour avoir prouvé en 2022 que les réactions de fusion pouvaient générer plus d’énergie à l’allumage qu’il n’en fallait pour les initier. Un exploit qui creuse le sillon vers des solutions viables pour les startups.

Lasers ultrarapides pour une fusion au top, c’est la nouvelle recette techno.

Là où le NIF utilise des lasers dateant de décennies passées, Marvel Fusion met sur la table des technologies de pointe pour renforcer la puissance et l’efficacité de ses lasers. Leur projet, en collaboration avec l’Université d’État du Colorado, prévoit la construction d’un centre de démonstration doté de deux lasers de 100 joules dès octobre 2027. Ces lasers, aussi rapides qu’un claquement de doigts – et même plus, dans la gamme de la femtoseconde – bombarderont des cibles nanométriques de photons, déclenchant une réaction de fusion.

Contrairement aux méthodes plus traditionnelles, la cible de Marvel est conçue pour la fabrication en masse, faite de silicium et non d’or, et son carburant, solide à température ambiante, facilite la manipulation. Pour von der Linden, « c’était comme une révélation » d’apprendre que le silicium surpassait les autres matériaux, permettant de standardiser la fabrication avec des équipements semi-conducteurs bien établis.

Si les expériences au Colorado se déroulent comme prévu, l’entreprise augmentera l’énergie de ses lasers en 2028 ou 2029. Une avancée rendue possible grâce à leur récente levée de fonds de 62,8 millions d’euros durant leur tour de série B, avec des investissements majeurs et la sélection par le Conseil européen de l’innovation pour un financement additionnel potentiel.

L’objectif final pour Marvel Fusion ? Un prototype à l’échelle commerciale avec 10 à 20 lasers de deux kilojoules d’ici 2032. Von der Linden rêve déjà de ce moment où chaque laser tirera dix fois par seconde, transformant leur vision en réalité. Ce prototype grandeur nature marquera la voie à suivre pour la communauté techno-scientifique, prouvant que leur modèle est viable et performant.

En guise de conclusion, disons simplement que le futur de la fusion est entre de bonnes mains. Si Marvel Fusion réussit son coup, ils éviteront de brûler leurs ailes et, au contraire, feront briller un nouveau soleil dans notre ciel énergétique. Fusion is the new cool!

Source : Techcrunch

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