Qu’est-ce qui rend un jeu vidéo « déprimant »? Est-ce la difficulté insurmontable ou bien l’ambiance lourde qui plane tout au long du jeu? Alors que certaines réponses peuvent sembler évidentes, plongeons-nous plus profondément dans ce qui donne à un jeu cette impression mélancolique, que ce soit par le biais de l’histoire, des visuels, de la musique ou des activités présentées au joueur.
Les jeux qui suivent ne semblent peut-être pas similaires au premier abord. Comment un thriller d’action à gros budget peut-il évoquer la même tristesse qu’un petit jeu indépendant? Pourtant, ils sont tous capables de nous plonger dans un état d’esprit sombre, particulièrement si vous recherchez une compagnie lors d’une soirée pluvieuse et mélancolique.
Tandis que le monde glacial de « Frostpunk » nous place dans une lutte désespérée pour la survie, « I Was a Teenage Exocolonist » suit l’adolescence de jeunes colons dans un monde extraterrestre. Pourquoi ces jeux diffèrent-ils tant en termes d’histoire mais évoquent-ils des sentiments si similaires? En explorant ces jeux, nous découvrons comment chaque élément, des choix moraux déchirants aux bandes sonores angoissantes, contribue à créer une atmosphère oppressante.
Ces jeux prouvent que la tristesse peut être aussi variée que l’art lui-même.
Un autre titre, « Kentucky Route Zero », nous emmène dans un voyage mystérieux à travers le Kentucky avec une poésie visuelle et narrative unique. Peut-on comparer cet état de rêve éveillé avec des titres plus réalistes comme « The Last of Us »? Ce dernier, avec son scénario post-apocalyptique poignant, est-il trop douloureux à supporter pour certains joueurs? À travers des dilemmes éthiques et des scènes émotionnelles, ces jeux nous poussent à réfléchir sur nos propres luttes et espoirs.
Et que dire de jeux comme « Papers, Please », où l’ambiance morose est portée par un graphisme minimaliste et des décisions politiques difficiles? Comment un jeu basé sur l’administration bureaucratique peut-il susciter une telle charge émotionnelle chez le joueur? La monotonie apparente cache en réalité une profondeur émotionnelle qui révèle les vérités de nos propres sociétés.
Enfin, des jeux comme « Rain World » et « This War of Mine » nous plongent dans des mondes qui semblent se battre sans cesse contre les éléments ou les horreurs de la guerre. Ne trouvons-nous pas dans chacun de ces jeux un reflet démoralisant de nos propres peurs et combats quotidiens? Il semble qu’à travers le chagrin et la difficulté, ces titres parviennent à nous offrir des moments de réflexion et de connexion humaine.
Pourquoi cherchons-nous ces expériences émotionnelles dans les jeux vidéo, et que disent-elles sur nos besoins en tant que joueurs et êtres humains? La tristesse digitale est-elle une catharsis nécessaire dans le paysage des divertissements modernes?
Source : Engadget