Quel est l’avenir de la réalité virtuelle accessible ? Meta semble vouloir répondre à cette question avec le lancement du Quest 3S. Contrairement à ce que l’on pourrait s’attendre dans le secteur technologique, il ne s’agit pas d’une nouvelle itération plus coûteuse et bardée de gadgets, mais bien d’une version plus abordable et légèrement simplifiée du Quest 3. Mais cela vaut-il vraiment la peine de sacrifier certaines fonctionnalités au nom du prix ?
En offrant le Quest 3S à un tarif d’environ 300 dollars, soit presque la moitié du prix de lancement du Quest 3, Meta cible un large éventail de consommateurs tout en allégeant les contraintes des développeurs. Pourquoi développer pour un appareil ancien quand on peut facilement supporter un appareil doté du même processeur et GPU que son prédécesseur plus cher ? La stratégie de Meta semble claire : séduire à la fois les acheteurs sensibles au prix et les créateurs de contenu.
Mon premier aperçu du Quest 3S, bien qu’encore préliminaire, laisse entrevoir un succès potentiel pour Meta. Bien que son tarif soit revu à la baisse, il ne semble pas être de moindre qualité par rapport au Quest 3. La principale différence extérieure réside dans son utilisation de capteurs triangulaires plutôt que des modules ovales. Est-on vraiment prêt à compromettre la présence d’une prise jack 3.5 mm pour bénéficier de ce prix plus doux ?
Le compromis entre prix et fonctionnalité marque-t-il un tournant pour l’accessibilité de la VR ?
En réduisant certains coûts, comme les réglages de lentilles moins précis ou l’absence de lentilles pancake, Meta a trouvé des moyens de maintenir le prix du Quest 3S bas. Ces décisions affectent-elles l’expérience utilisateur finale ? Probablement, mais pour qui n’a jamais utilisé une solution autrement plus chère, la différence pourrait rester invisible.
Cependant, l’inclusion du même processeur Snapdragon XR2 Gen 2 que celui du Quest 3 et de contrôleurs intuitifs pourrait contrebalancer les défauts visuels. Le système, en effet, semble fluide lors de la navigation. Entre l’interface utilisateur et les jeux comme Beat Saber, ces détails techniques garantissent une expérience qui semble suffisamment performante.
En résumé, le Quest 3S semble prêt à offrir une réalité virtuelle immersive à un coût abordable. Mais n’est-ce finalement pas la parcimonie des ajouts qui pourrait décourager les utilisateurs avancés, ou y a-t-il plus de profondeur à cet appareil qu’il n’y paraît de prime abord ? La coupe du Quest 3S dans l’arène VR ne signifie-t-elle pas que Meta explore une nouvelle dimension de l’accessibilité, au prix de certains sacrifices ?
Source : Engadget
