Peut-on réellement envisager la vie sur Mars grâce à l’existence de poches de glace d’eau? Une étude récente menée par la NASA ouvre de nouvelles perspectives intrigantes. Les scientifiques ont mis en lumière de petites zones potentiellement habitables sur la planète rouge, où la vie pourrait en théorie utiliser la lumière du soleil, l’eau et le dioxyde de carbone pour produire de l’oxygène. Mais est-ce une simple hypothèse prometteuse ou une véritable avancée vers la découverte de formes de vie martiennes?
La NASA a ainsi identifié des cibles dignes d’intérêt pour ses futures recherches lors de ses explorations. Depuis plusieurs années, l’Orbiter de Reconnaissance de Mars observe une étrange couverture blanche le long de certains ravins, supposée être de la glace d’eau poussiéreuse. Ces formations rappellent les glaciers terrestres et offrent un environnement qui pourrait abriter de la vie, ne serait-ce que sous la forme de microbes dans ces dépôts de glace, nichés à moins de trois mètres sous la surface martienne. Cela pourrait-il signifier que nous sommes proches de la découverte de biosignatures extra-terrestres?
L’étude, sous la direction d’Aditya Khuller, souligne que si l’on cherche des signes de vie dans l’univers, les expositions de glace sur Mars comptent parmi les lieux les plus accessibles. Mais quels sont les mécanismes permettant d’affirmer qu’il s’agirait effectivement de zones habitables? Une part intéressante de la recherche repose sur des simulations informatiques attestant qu’une certaine lumière solaire pourrait pénétrer cette glace poussiéreuse, facilitant ainsi la photosynthèse grâce à de minuscule poches d’eau en fusion.
La Terre et Mars partagent des processus où la poussière dans la glace forme des trous de cryoconite, terres d’accueil pour la vie.
Sur notre planète, ce phénomène se traduit par la création de trous où les particules de poussière, réchauffées par le soleil, perforent la glace pour créer de petites piscines d’eau. Ces milieux deviennent alors le berceau de tout un écosystème. Pourrait-on alors envisager que des cryoconites martiens regorgent également de formes de vie, peut-être même similaires à celles qui exploitent actuellement cette niche écologique sur Terre?
Mars, bien que privée d’un champ magnétique protecteur, voit son atmosphère battue par des radiations solaires toxiques. Cependant, des couches épaisses de glace pourraient absorber ces rayons dangereux tout en laissant pénétrer suffisamment de lumière pour initier le processus photosynthétique. Est-il donc plausible d’affirmer que sous cette protection glaciale, une forme primitive de vie pourrait subsister?
Cependant, les conditions aux pôles de Mars semblent défavorables à la formation de ces cryoconites, la température y étant trop basse. Néanmoins, des zones situées vers les tropiques martiens pourraient offrir les conditions nécessaires à la vie. En outre, la NASA a mis en évidence que trop de poussière dans la glace limite la zone habitable, mais dans une glace plus claire, cette zone pourrait s’étendre jusqu’à trois mètres de profondeur. Les futures explorations se focaliseront-elles donc sur ces zones prometteuses pour enfin percer le mystère de la vie martienne?
Source : Mashable