Elon Musk est-il prêt à révolutionner le monde des transports ? Lors d’une conférence téléphonique sur les résultats du troisième trimestre de Tesla, il a dévoilé un projet ambitieux : un service de voitures autonomes à solliciter en Californie et au Texas d’ici 2025. Mais quelles sont les chances que ce rêve devienne réalité ?
Musk affirme que des tests sont déjà en cours dans la région de la baie avec les employés de Tesla. Étonnamment, cette annonce dépasse les promesses précédentes faites lors de l’événement de lancement du Cybercab, où il avait plutôt parlé de permettre aux propriétaires de Model 3 et Model Y d’utiliser un logiciel de conduite autonome « non supervisé ». Mais où en est-il vraiment avec ce réseau de voitures à la demande dont Tesla parle depuis des années ?
La question de l’approbation réglementaire reste floue. Est-ce que Tesla doit obtenir le feu vert du Département des Véhicules Motorisés de Californie pour ces essais ? Le silence temporaire du DMV sur ce point pourrait inquiéter certains. Et malgré les tests annoncés, selon David Lau, vice-président de l’ingénierie logicielle chez Tesla, des conducteurs de sécurité étaient toujours présents au volant des voitures au cours des essais.
Tesla peut-il vraiment tenir ses promesses audacieuses envers les véhicules autonomes d’ici 2025 ?
Actuellement, le logiciel Full Self-Driving (FSD) de Tesla est davantage un système avancé d’assistance au conducteur, loin d’être autonome. Contrairement à Waymo, qui opère des robotaxis à San Francisco, Tesla n’a pas encore atteint le niveau d’autonomie que Musk promet depuis 2016. Ce dernier souhaite obtenir les autorisations nécessaires en Californie malgré le processus complexe, et espère rencontrer moins de contraintes au Texas. Mais est-ce envisageable ?
Les promesses passées de Musk concernant le matériel autonome ont souvent été démesurées. En 2016, il proliférait déjà que toutes les Tesla construites étaient prêtes pour la conduite autonome, une affirmation démentie par les faits ultérieurs. Même avec le Hardware 3 introduit en 2019, Musk admet maintenant qu’il pourrait ne pas suffire pour la conduite entièrement autonome. Toutefois, il promet de remplacer le matériel défectueux gratuitement. Mais combien de temps faudra-t-il encore attendre ?
S’ajoutant à cela, Musk a laissé entendre que le service pourrait être étendu à d’autres États américains d’ici fin 2024. Néanmoins, ces promesses suscitent le scepticisme au vu des antécédents de l’entrepreneur en matière de délais. N’est-ce qu’une tactique pour empêcher la concurrence de progresser ? Ou bien Tesla saura-t-elle enfin tenir ses promesses ?
Dans un monde où la concurrence autour de la conduite autonome se fait toujours plus acharnée, Tesla parviendra-t-elle à concrétiser ses projets avant que d’autres ne prennent le pas ?
Source : Techcrunch