« Plus on est de fous, plus on rit », disait un proverbe familial. Mais dans le cas de Blue Origin, plus on est de capsules, plus on rivalise ! En effet, la célèbre société de Jeff Bezos vient de faire un bond de géant en lançant avec succès sa deuxième capsule New Shepard, augmentant ainsi sa capacité à faire voyager des touristes à la frontière de l’espace.
Mercredi dernier, la capsule RSS Kármán Line (du nom de la frontière fictive à 100 kilomètres de la Terre où commence l’espace) s’est élancée dans l’infini depuis le site de lancement de Blue Origin au Texas. Ce 27e vol d’un véhicule New Shepard depuis 2015 fait suite aux 43 passagers déjà envoyés en suspension stratosphérique, réalisés uniquement avec la première capsule, RSS First Step. Un peu jaloux de ne pas avoir de noms, les boosters doivent se contenter de pousser en silence!
À l’occasion de ce vol, Maggie McNeece de Blue Origin a parfaitement résumé l’importance du moment lors d’une retransmission en direct : « C’est une nouvelle ère, un nouvel horizon, un nouveau booster et une nouvelle capsule. » Une déclaration qui pourrait donner des frissons même sans un voyage suborbital.
Blue Origin a définitivement mis le turbo dans la course spatiale, avec l’élégance d’un satellite en smoking.
Ce véhicule flambant « neuf » embarque non seulement des améliorations techniques mais aussi des dispositifs technologiques novateurs. Parmi les nouveautés, des capteurs lidar pour un programme de permanence lunaire et un système de navigation destiné à être utilisé par les fusées New Shepard et New Glenn. Oui, New Glenn, qui, lui aussi, compte bien s’envoyer dans les airs d’ici la fin de l’année. On n’arrête plus cette bande de joyeux drilles en combinaison spatiale!
Après avoir rencontré quelques ratés techniques les 7 et 13 octobre, la mission a finalement pris son envol. Le booster, fidèle à sa réputation, s’est fièrement séparé de la capsule après seulement quatre minutes, qui, elle, a fait son retour terrestre en toute autonomie sur un nuage de parachutes. Blue Origin espère ainsi répondre à une demande croissante de voyages, même si on ne sait pas encore à quel rythme les fusées seront mises en orbite, ni si elles accepteront le covoiturage.
Source : Techcrunch