« Dans l’océan, personne ne vous entendra crier… mais les crabes dansent tout de même ! » Voilà le cri silencieux et pourtant assourdissant du tout dernier périple sous-marin qui nous amène à scruter les cannons sous-marins inexplorés au large du Chili.
À bord de leur vaisseau d’exploration de 83 mètres, le Falkor (too), les scientifiques de l’Institut Oceanique Schmidt se lancent dans une expédition de 55 jours qui ferait pâlir James Cameron. Armés du robot ROV SuBastian, ces chercheurs intrépides plongent dans les abysses mystérieuses où fractures tectoniques, séismes et suintements de méthane coexistent dans une chorégraphie naturelle presque poétique.
Ces ravins sous-marins pourraient bien cacher des joyaux de biodiversité encore méconnus. Imaginez des écosystèmes isolés, aussi aliens que ceux des films de science-fiction, surgissant là où le gaz séché s’échappe du plancher océanique, offrant un banquet à des microbes amateurs de méthane. Cette exploration au cœur du mystère renvoie à l’essence même du pourquoi les chercheurs restent si attachés aux fonds océaniques.
Descendre aux abysses révèle la richesse océanique que seule la nature sait concocter.
En parlant de surprise, qui aurait pensé croiser une foule de crabes dansant tels des spectateurs en délire d’un concert de rock sous-marin à 400 mètres de profondeur ? Et pourtant, c’est bien ce qu’a immortalisé Jeffrey Marlow, scientifique en chef de l’expédition. Cliquez sur [lien amusant] pour voir cette scène surréaliste !
Comme l’illustre la série de tweets visuellement frappants qui, sait-on jamais, n’ont peut-être jamais existé – ah, le merveilleux monde évanescent de Twitter – le robot capture aussi des créatures encore plus fascinantes : une lutte acharnée entre crevettes ou encore un calamar Humboldt curieux, rôdant à sa guise dans les obscurs replis océaniques.
Cette mission bat ainsi la chamade des découvertes insoupçonnées d’un royaume marin encore inexploré qui inspire autant qu’il effraie. Avec des prospecteurs miniers lorgnant vers les richesses cachées du plancher océanique, documenter et comprendre ces mondes fantastiques devient d’une importance capitale.
Et côté potins, imaginez des ingrédients thérapeutiques marins procurant plus d’antibiotiques et de substances anti-cancer que tous les potagers terrestres réunis ! S’est-on demandé si l’océan ne regorgeait pas déjà d’harmonieuses solutions médicales ? En tout cas, une chose est sûre, ce n’est pas juste un poisson d’avril aquatique !
Source : Mashable