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Credits image : Seth Doyle / Unsplash

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Instagram privilégie-t-il les créateurs en délaissant la qualité ?

Pourquoi certaines vidéos sur Instagram semblent-elles perdre en qualité au fil du temps ? Est-ce un réel problème ou une question de performance ? Ce weekend, lors d’un AMA (Ask Me Anything), le responsable d’Instagram, Adam Mosseri, a levé un coin du voile sur ce mystère. Quelques vidéos deviennent floues après un certain temps parce que, selon Mosseri, si une vidéo n’est pas regardée régulièrement, la plateforme choisit de la rendre en qualité inférieure pour optimiser les performances. Cela soulève-t-il une question de justice pour les créateurs ?

Un utilisateur de Threads a pu partager ces confidences. Mosseri a précisé que lorsque l’intérêt pour une vidéo se renforce, la plateforme est capable de « re-rendre » la vidéo en haute qualité. Cependant, la qualité de départ ainsi ajustée met-elle les petits créateurs en position désavantageuse face aux mastodontes dotés de plateformes plus imposantes ? Meta, la maison mère d’Instagram, a en effet déclaré son recours à différentes configurations d’encodage selon la popularité des contenus, ce qui semble prioriser les créateurs à forte audience.

Sur le thème de cette discrimination supposée, Mosseri a ajouté que la qualité supérieure — qui demande une consommation de ressources plus coûteuse et intensive en CPU — est avant tout réservée aux créateurs qui génèrent un maximum de vues. Cette position a suscité l’indignation parmi les petits créateurs, dans la crainte de ne pouvoir rivaliser dans cette course à la visibilité. Est-ce réellement une approche équitable pour la diversité créative sur la plateforme ?

Instagram priorise la performance au détriment de la qualité visuelle pour les contenus moins populaires, soulevant des inquiétudes parmi les petits créateurs.

Des explications plus techniques font état d’un système qui fonctionne « à un niveau agrégé, non au niveau d’un visionneur individuel », d’après Mosseri. Ce n’est pas un « seuil binaire », mais plutôt une « échelle glissante ». Peut-on vraiment dire que cette variation de la qualité n’impacterait pas les petits créateurs, comme l’a déclaré Mosseri ? Car, selon lui, la qualité visuelle ne serait pas le point focal des spectateurs, mais bien le contenu. Cette approche ne semble pas convaincre tous les utilisateurs, en particulier ceux directement affectés.

Cette stratégie de balance entre performance et qualité soulève donc de nombreuses questions. Instagram penche-t-il vers une stratégie qui pourrait pousser certains créateurs à abandonner le contenu qui ne rencontre pas suffisamment de succès initial ? Et ces choix techniques et économiques sont-ils vraiment en prise avec les besoins et attentes des utilisateurs ? En s’intéressant aux créateurs eux-mêmes, ceux-ci demeurent-ils réellement impliqués dans cette dynamique de qualité versus performance ?

Alors, le dilemme d’Instagram : entre servir des vidéos en haute qualité ou optimiser l’utilisation des ressources, quelle sera la priorité du futur ? Est-il possible que la plateforme reconsidère cette approche au regard des avis de sa communauté grandissante ? Se pourrait-il que d’autres plateformes adoptent des stratégies similaires, générant un nouveau paradigme pour l’ensemble des réseaux sociaux ?

Source : Engadget

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