« Un robot qui soulève, c’est un peu comme un café sans sucre — c’est déjà pas mal corsé. » Voilà comment nous pourrions entamer l’épopée dont Boston Dynamics nous régale avec son dernier humanoïde, l’Atlas électrique. Annoncé pour la première fois en avril, le colosse d’acier a démontré sa puissance, faisant quelques push-ups pour se dégourdir les pistons. Le dernier épisode, diffusé mercredi, présente notre machine musclée en plein effort dans un atelier, transportant des pièces de moteur entre des bacs comme s’il déplaçait des Legos.
Mais attention ! Pas question de triche avec l’équipe de Boston Dynamics. Ils soulignent fièrement que toutes les actions menées sont autonomes, excluant tout mouvement téléguidé ou pré-programmé. Un léger tacle envers d’autres démonstrations robotiques moins authentiques, qui utilisent une touche humaine pour paraître plus compétentes qu’elles ne le sont en réalité. La subtilité est une vertu, même pour les circuits imprimés.
À mi-chemin entre la démonstration et la performance, cette vidéo émerge peu de temps après que Boston Dynamics, désormais sous la houlette de Hyundai, ait conclu un accord révolutionnaire avec le Toyota Research Institute (TRI). Une alliance qui vise à hisser les compétences du robot à un autre niveau grâce à l’apprentissage robotique et aux adaptations en temps réel qu’apporte TRI à la plateforme.
Finalement, l’Atlas ne se contente pas de lever des poids : il soulève l’idée même de ce qu’un robot peut réaliser seul.
Ce n’est pas juste un spectacle de force : c’est une danse rythmée par les réalités de l’industrie. Grâce à une batterie de capteurs de vision, de force et proprioceptifs, Atlas parvient à déceler et réagir aux variations de son environnement. Que ce soit un coup de rein esquivé avec précision, un couvercle récalcitrant ou un obstacle inattendu, notre robot navigue avec l’assurance d’un pilote de Formule 1.
Dans la course aux robots de pointe, des noms comme Figure, Tesla ou Apptronik alignent également leurs créations sophistiquées dans les usines automobiles. Ce n’est donc pas un hasard si Boston Dynamics a orienté ses efforts — logique stratégique oblige, Hyundai en détient à présent les rênes et a su renouer avec la tradition auréolée d’innovation des constructeurs automobiles.
En fin de compte, la vidéo n’est pas que démonstration de robustesse, mais aussi un tableau de l’excellence adaptative des actionneurs de l’Atlas, réduisant les mouvements inutiles d’un simple pivotement du buste. Ce détail mécanique est un gain de temps précieux et souligne l’efficacité de l’automatisation à son apogée.
Pour résumer, notre robot Atlas ne se contente pas de bien lever : il vous prouve que dans le monde de l’autonomie, il faut savoir porter plus que des poids, mais aussi des espoirs mécaniques. Atlas : 1, Léviers de vitesse : 0.
Source : Techcrunch