« Créer un système d’exploitation, c’est un peu comme essayer de cuisiner une omelette avec les œufs d’autres personnes, même si vous espérez que personne ne le remarque. »
Dans le monde fascinant et parfois frustrant des smartphones, deux géants se partagent la tarte du marché mondial. Oui, nous parlons bien sûr d’Apple et de Google, leurs systèmes opératifs étant aussi omniprésents qu’un mime dans une rue parisienne. Mais voilà que certains deviennent créatifs et osent défier le statu quo. Par exemple, Huawei a introduit Harmony OS, mais a dû le faire suite à des restrictions géopolitiques, se retrouvant dans un ballet extravagant entre innovation et nécessité.
Puis, une petite entreprise londonienne, Nothing, fait son entrée sur scène comme un cracheur de feu sans filet de sécurité. Lors du TechCrunch Disrupt 2024, le fondateur Carl Pei a partagé ses désirs de bouleverser le duopole Google/Apple avec un tout nouveau système : le Nothing OS. Pei a qualifié les smartphones de passerelles essentielles, critiquant au passage la dualité bancaire des géants de la tech.
Créer un système, c’est un peu comme vouloir danser le tango avec les Titans.
L’ambition derrière ce saut dans l’inconnu ? Élargir l’impact de Nothing et peut-être remplir le portefeuille avec une nouvelle source de revenus juteux. Car oui, Pei le souligne, être dans le matériel, c’est un parcours du combattant avec des marges faibles et des risques hauts. Tandis que le logiciel, c’est un peu comme une balade avec un café dans la main : confortable et potentiellement plus rémunérateur.
Guidé par la récente vague d’IA, Pei pense que bâtir un OS n’est plus aussi insurmontable. L’innovation ne réside pas dans les entrailles techniques du système, comme les drivers, mais bien dans l’expérience utilisateur, qui selon lui, n’a pas vraiment évolué en quarante ans. Il explique qu’un OS moderne devrait enfin tirer parti des tonnes de données que nous confions à nos appareils.
Quant à la question cruciale du financement, Pei reste mystérieux. Néanmoins, il précise que cette aventure ne nécessite pas forcément un immense budget. Il y voit plus une application d’IA qu’une création de nouveaux modèles linguistiques gigantesques. Son credo : peu importe la pluie ou le beau temps côté financement, Nothing continuera de développer son idée.
Mais Pei reste réaliste : l’IA n’est pas tout. L’essentiel réside dans le produit final et sa capacité à satisfaire le consommateur. Bref, un OS pourrait fort bien se conclure en une opération délicate de jonglerie entre innovation et sensibilité du marché.
Alors, à vos marques, prêts, Nothing ? Quoi que vous fassiez, assurez-vous que votre création ne soit pas… un néant total !
Source : Techcrunch