« Le télétravail, c’est comme le café chic : une fois que vous y avez goûté, difficile de revenir au jus de chaussette de bureau traditionnel. » Voilà qui résume bien l’actuelle situation explosive chez Grindr. Le célèbre réseau social de rencontres est dans le viseur du National Labor Relations Board (NLRB) pour une politique de retour au bureau jugée coercitive. Imaginez : dire adieu aux chaussons pour aller au bureau, synonyme de déménagement pour beaucoup, au moment où l’on tentait de se syndiquer.
Selon les gaillards de Bloomberg, la fronde est née d’une réaction jugée disproportionnée par de nombreux employés. À en croire l’agence, l’obligation faite aux employés de retourner au bureau serait une contre-attaque pour empêcher toute velléité syndicale. Encore mieux qu’une série télé : près de 80 employés sur les 178 que compte Grindr ont préféré jeter l’éponge plutôt que de céder aux exigences draconiennes.
Chez Grindr, on jure que les accusations sont sans fondement. « Ce sont des légendes urbaines », affirme un porte-parole, ajoutant que la collecte de signatures pour une campagne syndicale aurait commencé après l’annonce du retour au bureau.
Derrière les paillettes d’une appli, les coulisses sont parfois pleines de subtile tension et de combats.
Pour ajouter à l’embrouille, la date fatidique du 4 août a scellé le sort de nombreux employés, comme le raconte l’emblématique CWA (Communications Workers of America). Deux jours de présence par semaine au bureau, un ultimatum aux conséquences dramatiques, puisque près de la moitié du personnel a été éjectée du navire. Dans certains cas, il était même question de soins médicaux spécifiques pour des employés trans, rendant toute relocalisation encore plus délicate.
Et ce n’est pas tout. Comme si cela ne suffisait pas, Grindr fait aussi face à des poursuites concernant le partage présumé, et surtout non consenti, d’informations personnelles de ses utilisateurs – HIV, dates de tests, préférences ethniques et orientations sexuelles. On se croirait presque dans un thriller judiciaire avec un soupçon de comédie dramatique.
Pour l’autre équipe, Grindr United-CWA, la plainte d’aujourd’hui est un véritable triomphe. En témoigne leur déclaration : « Aujourd’hui est une forte étape vers de meilleures conditions pour tous ». Et comme disent certains, face à l’adversité syndicale, il faut toujours se battre pour le bon macchiato.
Source : Engadget