« Quand on quitte une startup, c’est comme sauter d’un avion en espérant atterrir sur un nuage de succès. »
On le sait bien, dans le monde de la tech, rien n’est gravé dans le silicone. Et voilà qu’une nouvelle vague secoue la startup OpenAI, déjà réputée pour ses tempêtes internes. Après sept années de loyaux services, Lilian Weng, vice-présidente de la recherche et de la sécurité, a décidé de troquer les lignes de code d’OpenAI contre de nouveaux horizons non spécifiés. Un départ qui met indirectement la lumière sur les préoccupations croissantes concernant les priorités de la firme.
Sur un ton nonchalant et sans levier de frein, elle a partagé ses adieux sur X, expliquant que l’heure était venue pour elle de recharger ses batteries et explorer de nouvelles terres technologiques. On attend avec impatience de savoir si elle jettera l’ancre dans une autre startup ou sous le soleil des plages de Hawaï. Joker !
Ce qu’il faut retenir ici, c’est la longue liste de départs de cerveaux d’OpenAI vers des cieux prétendument plus sûrs. Des têtes pensantes comme Ilya Sutskever et Jan Leike se sont également fait la malle récemment, attirées par des sirènes chantant la chanson de la sécurité de l’IA ailleurs. Le Superalignment team a aussi plié bagages, ce qui ne manque pas de nourrir certaines inquiétudes concernant les priorités de développement d’OpenAI.
Un départ qui, dans le monde de l’IA, pourrait bien être une pièce manquante dans le puzzle déjà complexe de la sécurité.
Lilian avait rejoint OpenAI en 2018, apportant son savoir-faire au sein de l’équipe robotique de la startup. Elle est à l’origine d’une prouesse : un robot capable de résoudre un Rubik’s Cube en deux ans. On ignore si elle a eu l’occasion d’appliquer ce talent aux embûches professionnelles. Plus récemment, c’est elle qui a orchestré la mise en place de l’équipe de sécurité d’OpenAI, un projet ambitieux qui ne lui a cependant pas permis de rester plus longtemps.
Aujourd’hui, OpenAI promet une transition sereine pour remplacer Weng. Un porte-parole de l’entreprise assure que l’héritage de Lilian perdurera et que l’équipe de sécurité continuera à garantir des systèmes fiables aux utilisateurs. Avec plus de 80 experts dans leur besace, ils semblent bien armés, bien que leur boussole morale soit observée de près.
Tandis que des figures notables comme Mira Murati, Bob McGrew, Barret Zoph, et Andrej Karpathy ont également pris la tangent, OpenAI traverse clairement une période de réorganisation. Certains de ces exilés ont d’ailleurs rejoint Anthropic, un concurrent d’OpenAI en pleine ascension. Tout cela tel un épisode d’une série où les intrigues ne manquent jamais d’épices.
Au final, dans l’univers dynamique de l’IA, le talent démissionnaire semble aussi fréquent que les mises à jour logicielles. Chez OpenAI, il semble bien que la sécurité ait viré un peu à gauche au profit de l’innovation et des impératifs commerciaux. Mais après tout, qui sait, peut-être que les départs d’aujourd’hui sont les emplois durables de demain ?
Source : Techcrunch