« En route vers l’indépendance, ou pourquoi suivre les autres lorsqu’on peut tracer sa propre voie ? » C’est sans doute ce que pensent les moteurs de recherche Qwant et Ecosia, qui ont décidé de s’associer pour créer leur propre index de recherche européen. Forts de leur objectif commun de réduire leur dépendance envers les géants technologiques tels que Google et Microsoft, ces deux moteurs s’engagent dans une danse où innovation et autonomie sont les maîtres mots.
Créer un index de recherche n’est pas aussi simple que de cueillir des cerises. En effet, Bing et Google, qui fournissaient auparavant l’essentiel des résultats pour Qwant et Ecosia, ont sérieusement augmenté leurs tarifs d’API, poussant les deux protagonistes à prendre les devants. Comme quoi, dépendre des autres, ça coûte cher ! Ils ont donc choisi de diversifier leurs technologies en créant leur propre index, réduisant ainsi les coûts opérationnels tout en offrant une plateforme de développement enrichie, notamment pour l’IA générative.
Deux moteurs européens s’unissent pour semer les graines d’une recherche plus autonome et durable.
Pensez à intellectuellement tenter de comprendre l’IA générative. C’est un peu comme préparer un gâteau sans avoir la recette complète. Nos amis d’Ecosia et Qwant, qui ont déjà intégré des outils d’IA dans leurs services, continueront à miser sur les modèles linguistiques des grands noms via API, évitant ainsi le casse-tête du développement interne. Ils n’hésitent donc pas à inviter d’autres entreprises européennes à rejoindre leur projet d’indépendance technologique par le biais d’une licence d’API.
Olivier Abecassis, le PDG de Qwant, affiche sa confiance : « Nos actionnaires veulent que nous progressions rapidement ». Et à ce propos, Christian Kroll d’Ecosia souligne l’importance pour l’Europe de se doter d’une infrastructure technologique autonome, surtout dans un contexte géopolitique instable. Le mot d’ordre ? Vitesse et efficacité pour s’imposer en champion européen de la recherche.
L’objectif de leur nouvelle alliance, joliment appelée European Search Perspective (EUP, pour ceux qui aiment les acronymes élégants), est de tracer une voie indépendante pour les internautes européens. Prévue pour être opérationnelle en France début 2024, cette initiative pourra ensuite s’étendre à d’autres pays comme l’Allemagne, avec l’anglais comme langue suivante. Et pendant ce temps, Qwant et Ecosia continueront chacun à affûter leur expérience unique pour l’utilisateur.
Pour ceux qui se demandent jusqu’où ces deux moteurs peuvent aller, je vous dirais qu’ils ne semblent manquer ni de souffle ni d’ambition. Comme le dit Abecassis, « construire une telle technologie à partir de zéro est un défi ». Mais un défi qu’ils relèvent, car l’efficacité des moteurs de recherche est encore meilleure avec plus de données et d’utilisateurs. Qwant et Ecosia partagent d’ailleurs une vision commune : celle d’aller au-delà du capitalisme de surveillance.
Pour conclure, sachez que le domaine de la recherche sur internet est un écosystème où tout le monde doit d’une manière ou d’une autre planter ses petites graines pour mieux pousser. Et comme le dirait l’écureuil heureux : « Ne vous reposez pas sur vos lauriers, car même le plus puissant des chênes a connu un début modeste. »
Source : Techcrunch