A space satellite hovering above the coastline

Credits image : SpaceX / Unsplash

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L’Europe est-elle prête à défier la domination américaine dans le transport spatial?

Pourquoi l’Europe est-elle absente du secteur du transport spatial vers la Station spatiale internationale (ISS)? Jusqu’à présent, seules deux entreprises américaines sont en charge de la livraison de cargaison vers l’ISS. Pourtant, une jeune société européenne, The Exploration Company, ambitionne de modifier cet état de fait. En s’appuyant sur l’Allemagne, la France et l’Italie, elle a récemment levé une somme substantielle pour développer la première capsule spatiale réutilisable d’Europe.

Avec une levée de fonds de $160 millions pour poursuivre le développement du vaisseau Nyx, qui pourra transporter jusqu’à 3 000 kilogrammes de cargaison de la Terre à l’ISS, la société exprime une vision ambitieuse. Fondée il y a à peine trois ans par les ingénieurs aérospatiaux Hélène Huby, Sébastien Reichstat et Pierre Vine, leur objectif est une première mission en 2028. Comment sont-ils parvenus à convaincre des investisseurs privés là où d’autres ont échoué?

Hélène Huby souligne avec fierté que leur financement est de source privée, contrastant avec l’approche de SpaceX, largement soutenue par la NASA. Mais qu’est-ce qui incite des investisseurs tels que Balderton Capital et Plural à soutenir un tel projet? Une opportunité stratégique, pourrait-on dire, puisque les relations avec l’Agence spatiale européenne semblent aussi bénéficier à l’entreprise.

L’Europe peut-elle devenir un acteur majeur dans la course aux capsules spatiales réutilisables?

The Exploration Company a décroché un contrat d’étude de l’ESA pour développer des services de retour de fret, un contrat qui pourrait devenir le tremplin vers l’autonomie, voire l’indépendance européenne dans l’espace. L’idée est de s’inspirer des programmes américains, tout en proposant des alternatives novatrices compétitives. Mais quels défis devront-ils surmonter pour tenir leurs promesses?

Sur le plan commercial, il est intéressant de noter que la startup a déjà signé pour $770 millions de contrats, dont la majorité provenant de développeurs privés. Est-ce un signe de confiance dans les capacités de ce nouvel acteur européen? Envoyer du matériel pour des stations privées comme celles d’Axiom Space ou Starlab démontre une avancée vers une auto-suffisance continentale. Pourtant, le premier lancement d’Ariane 6 a rencontré des problèmes, laissant planer le doute sur la suite des projets en cours.

Hélène Huby exprime un profond respect pour SpaceX, soulignant l’importance de l’inspiration tout en affirmant le besoin de compétitivité. Mais est-il concevable de rattraper le pionnier américain dans cette innovation technologique de pointe? Chaque démonstration réussie les rapproche un peu plus de cet objectif, bien qu’ils soient conscients du retard et de leur taille beaucoup plus modeste.

Tandis que The Exploration Company se prépare pour son prochain test clé avec SpaceX, la question est de savoir si l’Europe pourra réellement amorcer cette révolution spatiale et concurrencer les leaders existants. Que signifiera pour l’avenir du transport spatial si l’Europe parvient à lancer une capsule par ses propres moyens d’ici la fin de la décennie?

Source : Techcrunch

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