La crise de liquidité secoue-t-elle le monde du capital-risque de manière plus profonde que nous ne l’imaginions? Alors que les années 2020 et 2021 ont été marquées par des records historiques en matière d’introductions en bourse, 2023 semble marquer une pause sévère. Que se passe-t-il réellement derrière ces chiffres?
En 2023, l’industrie américaine de capital-risque a versé 60 milliards de dollars de plus aux startups qu’elle n’en a récupéré en retours, selon le Wall Street Journal, qui cite les données de PitchBook. Avec un déficit jamais atteint auparavant en 26 ans de données PitchBook, la question à se poser est : jusqu’à quand cette tendance va-t-elle perdurer?
Plus inquiétant encore, les VCs américains n’ont retourné que 26 milliards de dollars en parts à leurs investisseurs en 2023, le niveau le plus bas depuis 2011. Cela pourrait-il signifier que le modèle actuel de financement par capital-risque arrive à une impasse?
La question fondamentale demeure pourtant : à quel point cette crise de liquidité menace-t-elle tout l’écosystème de l’innovation?
Malgré cette absence d’exits, les trois dernières années ont enregistré un financement par capital-risque jamais vu auparavant dans l’histoire de l’industrie. Comment expliquer cette contradiction apparente? Les investisseurs continuent de croire en l’avenir des startups, mais les inquiétudes concernant les retours immédiats persistent.
Cependant, des signes encourageants laissent entrevoir une possible réouverture du marché des exits l’année prochaine. Des entreprises telles que Klarna et ServiceTitan préparent activement leur introduction en bourse, ce qui pourrait amorcer la réduction de ce déficit abyssal.
La question ultime qui se pose à nous tous, observateurs et acteurs du secteur technologique, est la suivante : le capital-risque saura-t-il se réinventer pour surmonter cette nouvelle ère de défis financiers?
Source : Techcrunch