Qu’est-ce qui motive les grandes entreprises technologiques à incessamment réorganiser leurs équipes et stratégies autour de l’intelligence artificielle ? Récemment, Meta a renforcé son pôle IA en recrutant Clara Shih, l’ex-CEO IA de Salesforce, pour prendre en charge une nouvelle division dédiée aux outils d’IA pour les entreprises. Pourquoi cette nomination est-elle si stratégique pour Meta ?
Clara Shih a exprimé son enthousiasme sur LinkedIn, déclarant une vision audacieuse : rendre l’IA de pointe accessible à toutes les entreprises. Mais comment Meta prévoit-elle concrètement de transformer cette vision en réalité ? Avec cette nouvelle direction, Meta espère-t-elle modifier la dynamique actuelle du marché des outils IA pour affaires ?
Un autre acteur clé d’IA chez Salesforce, Adam Evans, a été choisi pour combler le vide laissé par Shih. Avec cela, Meta continue d’exploiter des modèles linguistiques ouverts comme Llama. Mais cette approche est-elle véritablement open source, comme elle le prétend ? Contrairement à OpenAI ou Google, Meta ne cherche pas à monétiser directement ses chatbots IA. Que signifie cette stratégie atypique pour l’avenir de ses applications ?
Meta semble parier sur une amélioration globale de ses applications grâce à l’IA.
La nouvelle unité dirigée par Shih vise à fournir des produits IA aux millions d’entreprises utilisant Instagram, Facebook et WhatsApp. Mais quels outils spécifiques peuvent réellement enrichir ces plateformes ? Des publicités générées par l’IA pourraient-elles bientôt s’y intégrer massivement ? Et si cela fonctionne, Meta envisagerait-elle de commercialiser ces outils ou de les proposer gratuitement pour stimuler ses revenus publicitaires ?
Selon John Hegeman, VP de la monétisation chez Meta, ces avancées en IA sont une occasion inédite pour les entreprises d’améliorer leurs opérations. Pourtant, Shih apportera-t-elle les résultats et l’innovation nécessaires là où Salesforce a peiné à capitaliser sur la vague IA, provoquant même une certaine appréhension chez les investisseurs ?
Salesforce a récemment peiné à convaincre avec sa plateforme Agentforce, tandis que son CEO, Marc Benioff, critiquait publiquement les approches IA de Microsoft. Dans ce contexte d’opportunité inexploitée, Shih est-elle vraiment la clé pour Meta d’éclipser ses concurrents ?
Shih, venant d’un environnement où elle a déjà dû faire ses preuves, aura-t-elle les ressources et l’agilité pour réussir chez Meta, une entreprise pour laquelle elle a écrit un livre en 2009, « The Facebook Era » ? L’avenir de Meta dans l’écosystème IA dépendra-t-il de manière cruciale de cette nouvelle direction ?
Chaque mouvement opéré par des géants technologiques comme Meta et Salesforce semble dicté par des aspirations ambitieuses dans le monde d’IA. Ces entreprises savent-elles elles-mêmes où elles se dirigent vraiment, ou naviguent-elles dans un brouillard d’incertitude, poussées par la marée montante de l’innovation ?
Source : Techcrunch