« Il n’y a jamais de probabilité zéro pour un coup de foudre en plein air, tout comme il n’y en a pas pour un lancement de réacteur nucléaire ! » En Italie, lorsque Enel, le géant de l’énergie, décide de parier sur la technologie nucléaire, il ne le fait pas à moitié. Avec ses partenaires, Ansaldo et Leonardo, Enel se prépare à annoncer une nouvelle entreprise endiablée qui pourrait redéfinir les règles du jeu énergétique.
Ce n’est pas la première aventure nucléaire d’Enel, qui a déjà pris par la main la startup Newcleo pour développer la technologie des réacteurs de quatrième génération. Avec l’appui robuste de portefeuilles offrant des ressources à hauteur de 4% du PIB italien, Enel et ses acolytes ne laissent aucune chance aux startups SMR qui, jusque-là, peinaient à faire bouillir la marmite énergétique.
Les petites entreprises émergent en cadence depuis une décennie avec l’espoir de commercialiser ces réacteurs compacts. Contrairement aux mastodontes de 1 000 mégawatts, construits en un battement de cil… de plusieurs années, les startups SMR misent sur la production de masse et des installations plus rapides que l’éclair. Toutefois, percée commerciale rime encore avec chimère pour ces innovateurs. Entre refus de permis pour Oklo et contrat annulé pour NuScale, le pavé est souvent glissant.
C’est dans l’air : les datacenters italiens cherchent à atomiser leurs consos !
Avec l’appétit vorace des datacenters en électricité, géants du numérique comme Amazon, Microsoft et Google se tournent vers l’espoir nucléaire. Est-ce un adoubement pour cette nouvelle vague nucléaire ? En tout cas, Enel y croit dur comme fer et Flavio Cattaneo, PDG d’Enel, voit dans les 40 à 50 lettres d’intérêt un signal irréfutable.
Il aura fallu du temps pour que l’énergie atomique refasse surface en Italie, balayant le veto des urnes de 1987 et 2011. Aujourd’hui, l’horizon semble s’éclaircir avec un gouvernement prêt à réévaluer son interdiction.
Enel et ses camarades n’en sont pas à leur coup d’essai, puisque leurs collaborations énergétiques se succèdent tel un feuilleton à rebondissements. Leonardo génère sa propre énergie avec l’aide d’Enel, tandis qu’Ansaldo et Newcleo flirtent avec la technologie SMR. La saga atomique veut faire des étincelles sous les projecteurs tant que la pièce se joue.
Pour l’instant, prudence reste de mise, Enel prévoit 10 à 15 années avant un lancement à grande échelle. Une période de répit pour les startups malgré une concurrence bien garnie. Réussiront-ils à fendiller l’atome ? À suivre… mais n’oubliez pas, trop de réacteurs, ça peut devenir nucléairement explosif !
Source : Techcrunch