Quelle est la situation actuelle du financement des technologies en Europe, et pourquoi devrions-nous nous en soucier ? Selon le récent rapport State of European Tech, bien que le financement semble s’être stabilisé en 2024 après une chute dramatique en 2023, l’avenir reste incertain. Pourquoi cette stabilité apparente ne suffit-elle pas à rassurer ?
L’enquête annuelle menée par le VC européen, Atomico, prévoit qu’en 2024, les startups européennes collecteront 45 milliards de dollars. Bien que ce chiffre soit en retrait par rapport à l’année dernière, il est loin de la chute de 50 % enregistrée en 2023. Mais est-ce suffisant pour parler de reprise ? Atomico souligne que, malgré ces chiffres, les incertitudes économiques et géopolitiques continuent de peser lourdement sur le marché.
L’expansion de l’écosystème technologique européen est indéniable. En effet, il y a désormais 35 000 entreprises technologiques en phase de démarrage, alors qu’elles n’étaient que 7 800 en 2015. Cependant, l’enthousiasme est tempéré par une baisse significative des sorties, qu’il s’agisse de fusions, acquisitions ou introductions en bourse. Pourquoi ces processus cruciaux pour le dynamisme du marché sont-ils aujourd’hui si rares ?
Le pessimisme économique et géopolitique domine toujours le marché technologique européen malgré quelques lueurs d’espoir.
L’endettement devient un levier de financement de plus en plus utilisé, avec une augmentation de la part du financement par dette dans les investissements capitalistes. Quelle est la signification de cette tendance ? Tandis que la taille moyenne des tours de financement rebondit, le nombre d’entreprises capables de clôturer des cycles diminue. Cela pose la question de savoir si ces mouvements financiers traduisent une véritable renaissance ou simplement une adaptation à une nouvelle réalité économique.
Parallèlement, l’intelligence artificielle continue de dominer les discussions, avec des startups européennes qui mènent de nombreux grands accords de capital-risque. Mais alors que l’Europe progresse, elle reste en retrait par rapport aux États-Unis, qui ont investi colossaux 47 milliards de dollars cette année, uniquement dans l’intelligence artificielle. Est-ce une course que l’Europe peut réellement espérer rattraper ?
Bien que les évaluations des startups semblent s’améliorer, la confiance des investisseurs et des fondateurs n’est pas au rendez-vous. Comment expliquer cette dichotomie entre des valorisations en hausse et un climat général d’incertitude ? Avec un nombre record de fondateurs et d’investisseurs se déclarant moins confiants qu’il y a un an, quel sera le véritable moteur de la relance pour le marché technologique européen ?
Avec toutes ces nuances, la question demeure : l’Europe pourra-t-elle naviguer parmi ces incertitudes économiques et géopolitiques pour transformer ce qui semble être une stabilisation en une véritable croissance durable ?
Source : Techcrunch