« Qu’est-ce qui a quatre roues, n’a pas besoin de chauffeur, et espère lever des millions ? » Devinez qui pointe le bout de sa calandre sur le Nasdaq avec autant d’espoir qu’un chameau dans une tempête de sable ? C’est bel et bien Pony AI, la startup chinoise qui ne perd pas de vue la ligne d’arrivée pour décrocher son pactole lors de son IPO, en visant cette fois-ci la coquette somme de 260 millions de dollars, comme annoncé dans un récent document réglementaire.
Cet objectif révisé, augmenté par rapport à la précédente estimation de 224 millions, reste bien en dessous de l’ambitieuse somme de 425 millions que Pony espérait décrocher en début d’année. Ce retour à la réalité boursière s’accompagne d’une baisse notable de la valorisation de la société, passant de 8 milliards de dollars à désormais 4 milliards, comme un lion ramené à la taille d’un chaton économique.
Malgré ces turbulences, Pony continue d’opérer une ménagerie de robots à roulettes, avec 190 « robotrucks » vrombissant dans les rues de Pékin et Guangzhou, et une véritable armée de 250 robotaxis circulant nonchalamment à Pékin, Guangzhou, Shenzhen et Shanghai. Néanmoins, leurs ambitions américaines ont pris un sacré coup dans l’aile, après la perte de leur permis pour tester au pays de l’oncle Sam en 2022, une décision qui a fait l’effet d’une panne sèche pour la compagnie.
Pony galope vers des aventures américaines, mais doit encore trouver une route dégagée.
Tandis que certains, comme l’ancien PDG de Waymo, John Krafcik, se grattent le capot pour comprendre la volonté de Pony de jouer la bourse américaine, la demande pour les entreprises chinoises de véhicules autonomes sur les marchés américains reste palpable comme un pneu bien gonflé. Pourtant, la révision à la baisse de leurs objectifs financier laisse suggérer que Pony ajuste encore leur feuille de route stratégique, comme un GPS qui peine à trouver son signal.
Alors, lève-t-elle le sabot ou part-elle en roue libre vers cet IPO ? Les investisseurs vont devoir enfiler leur ceinture et rester éveillés pour ne pas rater ce trajet semé d’embûches de l’économie de l’AV (autonomous vehicle). Avec des ambitions aussi grandes que des autoroutes elles-mêmes, le futur de Pony AI sur les routes de la finance américaine sera à surveiller de près.
Pony sur le point de conquérir Wall Street ou sur le bord de la chaussée ? C’est une équation que même un algorithme complexe ne résoudrait pas d’un coup d’œil. Pourtant, une chose est sûre, dans le monde des startup technologiques : « Ne te prends pas pour un cheval de course si tu ne maîtrises pas ton trot ! »
Source : Techcrunch
