« Quand on tient une fortune, on tient à la garder. » Telle pourrait être la devise de Gautam Adani, milliardaire indien tiré d’affaire par la justice mais non sans avoir été rattrapé, semble-t-il, par quelques filous zélés au sein de son propre empire. La saga de ce baron de l’énergie solaire a pris une tournure rocambolesque lorsqu’un tribunal de Brooklyn a dévoilé les dessous d’un stratagème digne d’un polar de série B.
À la manière d’un feuilleton judiciaire, Gautam Adani, son neveu Sagar et l’expert financier Vneet Jaain, tous trois piliers de l’Adani Group, se retrouvent accusés de manipulations frauduleuses à grande échelle. L’objectif ? Graisser la patte de quelques fonctionnaires indiens pour obtenir des contrats juteux dans l’énergie solaire, pour une bagatelle estimée à 12 gigawatts. Rien que ça !
Selon le procureur Breon Peace, l’équipe Adani aurait concocté un plan aussi brillant que dangereux : faire pleuvoir plus de 250 millions de dollars en pot-de-vin sur les hauts gradés de l’administration indienne. En retour, un chemin royal paved de contrats solaires mirobolants s’ouvrait devant eux. Parmi les complices, les noms de Ranjit Gupta et Rupesh Agarwal, anciens directeurs d’Azure Power, trouvent également leur place.
Même le soleil a ses zones d’ombre, et il semblerait que l’énergie solaire n’est pas exempte de scandales étincelants.
Mais attendez ! Comme dans toute bonne affaire, il y a un retournement de situation. Tandis que la dynamique Adani peignait ses affaires d’une stricte conformité anti-corruption, voilà qu’ils s’en vantent auprès d’investisseurs américains. Un mensonge colossal qui a amené la SEC à entrer en scène, inculpant la famille Adani d’avoir distrait pas moins de 175 millions de dollars, tout en violant allègrement les lois antifraude fédérales.
Et comme si cela ne suffisait pas, le rapport accablant de Hindenburg Research de 2023 ajoutera une couche de tension dramatique en accusant l’Adani Group d’être englué dans toute une série de malversations orchestrées via des sociétés-écrans à Chypre, aux Émirats Arabes Unis et à Singapour. Une symphonie frauduleuse qui laisse un arrière-goût d’opéra-bouffe dans la sphère financière.
En résumé, le rideau de ce théâtre d’ombres est loin d’être tombé pour Gautam Adani et sa troupe. Reste à voir comment ce cador de l’énergie solaire se débattra pour rester dans la lumière.
Et pour conclure, disons que même si le soleil est gratuit, l’énergie solaire, elle, peut coûter très cher… surtout aux imprudents qui jouent avec des watts et des billets verts !
Source : Techcrunch