« Les affaires sont les affaires », dit-on. Mais chez Samsung, l’affaire semble être à l’infini et au-delà !
Acte 1 d’un long thriller judiciaire : le ministère public sud-coréen saisi d’une affaire apparemment aussi interminable qu’une série Netflix. L’accusé ? Rien de moins que Jay Y. Lee, big boss chez Samsung Electronics, face à la perspective d’un séjour de cinq ans en hôtel correctionnel, accompagné d’une amende rondelette de 500 millions de won, soit environ 375 000 dollars. Tout cela en lien avec la fusion controversée de quelques filiales en 2015, une opération bien huilée pour resserrer sa mainmise sur le géant technologique.
Préparez le pop-corn : nous sommes entre novembre 2023 et février 2025, période estimée pour que la cour d’appel rende son verdict. Pendant ce temps, Samsung, roi des puces mémoires, navigue en terre trouble avec des profits en berne.
La saga Samsung ressemble plus à une série à suspense qu’à une simple affaire d’entreprise, et tout le monde veut en connaître le dénouement.
Parallèlement, le pays semble vouloir des réformes de ses conglomérats familiaux et de la structure d’entreprise locale. C’est clair, cette affaire est à double tranchant, et la réforme qui suivra touchera plus que par inadvertance l’écosystème technologique sud-coréen, des géants aux startups.
Selon les procureurs, la saga Lee pourrait bien devenir une référence de réformes corporatives. Encore faut-il que l’accusé principal offre un mea culpa public capable de faire pleurer dans les chaebol (les conglomérats à la sauce coréenne) ! En attendant, Lee continue de se proclamer innocent, comme Hercule Poirot refusant de porter l’accusation.
Tout cela remonte à septembre 2020 : Lee, à l’époque vice-chairman de Samsung, se retrouve accusé d’avoir orchestré la fusée afférente de l’intégration de Cheil Industries à Samsung C&T, mouvement stratégique pour renforcer son contrôle, un peu comme on s’approprierait une partie de Monopoly. En supplément, ils sont suspectés d’avoir joué les magiciens avec les comptes et les prix boursiers.
On l’a compris, les entremetteurs de cette histoire cherchent à savoir si tout cela n’est qu’un autre jour au bureau ou la véritable alchimie de la finance. On peut dire sans se tromper que tout ce drama corporate pourrait bel et bien révolutionner le secteur high-tech de la Corée comme un bon coup de bluff, ne serait-ce que pour la saison suivante.
Quand on pense qu’assembler des puces peut mener droit au trou ! Ce Samsung, c’est vraiment à se demander si le « chip » n’est pas tombé loin de l’arbre.
Source : Techcrunch