« Sur Internet, la vie privée c’est comme un rêve lucide : on a l’impression d’avoir le contrôle… jusqu’à ce qu’on se réveille. »
Dans l’univers des réseaux sociaux, Bluesky se démarque en annonçant qu’il ne formera pas ses systèmes d’intelligence artificielle sur le contenu de ses utilisateurs, contrairement à ses camarades de jeu. Cependant, il apparaît que des tiers moins scrupuleux pourraient bien le faire à leur place.
Un article de 404 Media a récemment révélé que Daniel van Strien, un bibliothécaire de l’IA chez Hugging Face, avait aspiré pas moins d’un million de posts publics de Bluesky via l’API Firehose. Le brouhaha médiatique qui s’en est suivi l’a poussé à retirer ces données, mais cela nous rappelle opportunément la règle d’or des réseaux sociaux : ce qui est public, reste public.
Sous le ciel bleu de Bluesky, pensez aux parapluies de la confidentialité.
Bluesky n’a pas chômé et cherche désormais des moyens pour permettre à ses utilisateurs d’exprimer leurs préférences de consentement. Toutefois, la balle reste dans le camp des développeurs tiers pour respecter ces choix, ce qui fait un peu peur, on vous l’accorde.
D’ailleurs, Bluesky a affirmé : « Nous ne pourrons pas imposer ce consentement en dehors de nos systèmes. Ce sera aux développeurs externes de respecter ces paramètres. Nous avons des discussions en cours avec les ingénieurs et avocats, et espérons pouvoir partager plus de détails bientôt ! »
Bluesky, bon élève sur le chemin de la gloire, voit cependant ses efforts de transparence et de consentement confrontés à des défis de taille. Sa montée en popularité l’expose inévitablement au même niveau de surveillance scrupuleuse que ses aînés du monde des réseaux sociaux.
Quand le vent du changement souffle, certains construisent des murs, d’autres des moulins à vent, et dans le cas de Bluesky, espérons qu’ils construisent un meilleur parapluie !
Source : Techcrunch