Qu’est-ce qui pousse M-KOPA vers le sommet de la scène fintech africaine ? Alors que l’entreprise a construit son succès grâce à une force de vente directe dévouée, elle atteint aujourd’hui des niveaux de rentabilité impressionnants dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. Peut-on en déduire que son modèle économique est l’avenir de la finance africaine ?
M-KOPA, une plateforme de financement d’actifs à paiements fractionnés, vise à atteindre un revenu annuel de 400 millions de dollars d’ici la fin de l’année. Quels sont les leviers qui ont permis à cette entreprise de surmonter un contexte économique difficile et de continuer à croître malgré l’inflation et la dépréciation des devises locales ? Le secret réside-t-il dans ses offres de produits ou sa stratégie commerciale ?
La fintech, dont le siège est à Londres, a déjà atteint la rentabilité dans quatre pays, y compris le Ghana et le Nigeria. Son expansion la plus rapide est cependant en Afrique du Sud, où elle offrait jusqu’alors principalement des smartphones et d’autres « actifs productifs » à travers des micropaiements numériques. Grâce à cette approche, parvient-elle vraiment à transformer la vie des gens, ou est-ce un simple gage de succès commercial ?
M-KOPA est-elle à la pointe de l’inclusion financière en Afrique ?
Cependant, cette croissance n’est pas sans défis. Les taux de défaut de paiement, bien que légèrement inférieurs à la moyenne régionale, soulèvent des questions concernant la durabilité à long terme du modèle économique. Comment M-KOPA se prépare-t-elle à faire face à ces risques potentiels ? Peut-on compter uniquement sur l’enthousiasme du marché pour maintenir cet élan ?
La société attribue sa réussite à plusieurs facteurs, notamment une amélioration des prix et une expansion sur des marchés avec des monnaies locales plus fortes. Mais pourrait-elle répéter ce succès à grande échelle, alors que d’autres entreprises similaires comme MAX et Tugende explorent déjà des modèles comparables ?
Mis à part les smartphones, le parcours de M-KOPA s’est éclairé grâce à des systèmes solaires avant de se diversifier vers l’assemblage de smartphones et les véhicules électriques. Leurs clients, souvent en quête d’une meilleure inclusion financière, bénéficient-ils réellement de ces produits ? Où s’arrête la volonté sociale et commence la stratégie économique ?
Étant soutenue par des géants comme Sumitomo et Standard Bank, M-KOPA se voit dotée d’une récente collecte de fonds impressionnante. Mais comment va-t-elle utiliser ces fonds pour garantir son maintien au sommet dans un marché de plus en plus compétitif ?
Avec une trajectoire aussi ascendante, la question se pose : jusqu’où M-KOPA peut-elle pousser sa stratégie sans compromettre la qualité de ses offres ? La fintech continuera-t-elle à répondre aux besoins des populations non bancarisées tout en restant rentable ?
Source : Techcrunch