Qu’est-ce qui pousse un dirigeant d’une entreprise technologique majeure comme Intel à quitter son poste avec une compensation colossale? Un éclairage sur le récent départ de Pat Gelsinger, ancien PDG d’Intel, révèle une histoire intrigante de défis financiers et de stratégies de sortie lucrative.
Selon des informations récentes, Gelsinger, après avoir quitté son poste, pourrait s’éloigner avec plus de 10 millions de dollars en indemnités. Mais comment arrive-t-on à un tel montant? Un document déposé auprès de la SEC indique que l’accord de « retraite et séparation » offre à Gelsinger une somme équivalente à 18 mois de son salaire de base, soit 1,875 million de dollars. En sus, il percevra 1,5 fois son objectif de prime, représentant 275% de son salaire de base. N’est-ce pas là une somme intimidante?
En plus de ces montants déjà impressionnants, Gelsinger touchera également une part proportionnelle de son bonus annuel 2024, dépendant des performances de l’entreprise, pouvant ajouter jusqu’à 3,15 millions de dollars supplémentaires. Cela laisse envisager un départ potentiel avec 10,18 millions de dollars.
L’indemnisation de départ de Gelsinger soulève des questions sur l’équité et le management dans les grandes entreprises technologiques.
Si l’on le compare à d’autres grandes personnalités du secteur, comme Adam Neumann de WeWork ou Marissa Mayer de Yahoo, la somme pourrait sembler modeste. Cependant, elle illustre bien les compensations généreuses octroyées aux dirigeants lors de leur départ, même après une année tumultueuse pour une société comme Intel, qui a vu sa valorisation plonger de 30% dû à des résultats financiers décevants.
La démission de Gelsinger, effective depuis le 1er décembre, fait suite à près de quatre ans à la tête d’Intel. Les spéculations sur les raisons sous-jacentes de son départ abondent. Était-il poussé à la retraite dans un effort pour éperonner un changement dans une entreprise en pleine restructuration?
Malgré une brève impulsion des actions d’Intel après l’annonce de son départ, la stabilité rappelle l’incertitude persistante qui plane sur l’avenir du géant américain alors qu’il continue sa transition vers un modèle de fabrication de puces par fondeurs. Est-ce un simple changement de nom en tête ou y a-t-il un plan de redressement solide et durable derrière ces mouvements?
Source : Techcrunch